Les inscriptions de nouveaux étudiants se déroulent dans une fébrilité coutumière. Beaucoup de jeunes filles de l'intérieur se feront accompagner de leurs parents. Ce qui provoquera un véritable embouteillage devant l'entrée de l'ex-ITA où siège le rectorat de l'université. Un réseau informatique permet de répondre à la demande. Douze bureaux de confirmation ou de recours sont ouverts afin de contenir l'affluence. Les réclamations sont moins nombreuses que les années précédentes. Elles sont essentiellement justifiées par des erreurs dans la saisie des données sur les fiches de vœux, du changement du lieu d'affectation ou de simple omission de la part du logiciel central. Avec un corps enseignant conséquent de 497 titulaires, dont pas moins de 10 professeurs et 45 maîtres de conférences, l'université de Mostaganem recevra pas moins de 5 900 nouveaux inscrits, essentiellement affectés en sciences sociales, commerciales et en littérature arabe. Saignée aux sciences exactes A l'instar des autres universités nationales, les étudiants en sciences exactes et sciences de la vie se feront quasiment au compte-gouttes. En effet, alors que les filières agronomie et biologie recevront respectivement 210 et 200 bacheliers, il n'en sera pas de même des sciences exactes qui comptent pas moins de 5 filières longues (ingéniorat) et 2 filières courtes (DES). En effet, selon les chiffres disponibles au niveau du vice-rectorat, ils ne seront que 137 nouveaux élèves à venir garnir les rangs, jusque-là clairsemés, des départements de physique, de chimie, d'informatique, de génie civil et autre génie mécanique. Et les résultats du bac ne sont pas la seule explication à cette désaffection vis-à-vis des sciences exactes et technologiques. Alors qu'elle dispensait un enseignement en chirurgie dentaire jusqu'en 1984, l'université de Mostaganem n'en finit pas de demander l'ouverture de filières dites nobles telles que médecine ou sciences vétérinaires. Deux filières à Relizane L'absence d'un hôpital susceptible d'accueillir les futurs médecins ne peut pas être un argument qui tient la route car il fut un temps où l'hôpital Che Guevara recevait les étudiants de la faculté de médecine d'Oran. Personne n'arrive à expliquer le refus de la conférence régionale d'ouvrir un second département vétérinaire qui ne devrait aucunement concurrencer celui de Tiaret, pour peu que les spécialités enseignées aient une relation avec les spécificités régionales. Avec près de 20 000 étudiants répartis à travers pas moins de 30 filières, l'université de Mostaganem vient de se voir rattacher une nouvelle structure d'enseignement supérieur située à Relizane. Disponible depuis l'année dernière, cet embryon d'université était attendu par la population relizanaise depuis fort longtemps. Prévu pour accueillir 1 000 étudiants, le centre dispose également d'une cité universitaire de 500 lits. A l'instar des nouvelles institutions du supérieur, le centre de Relizane ne recevra en première priorité que les bacheliers de la région. Ce qui devrait réduire la pression sur les structures d'hébergement. Construit sur la route de Bel Hacel, il est composé de 2 amphithéâtres et de 12 salles de cours. Pour cette première année, seules les filières de droit et de littérature arabe y ouvriront des annexes. L'encadrement sera essentiellement assuré par les enseignants permanents de l'université mère. Distante de seulement 50 km, cette annexe sera dirigée par le responsable du département de littérature arabe, lui-même originaire de la région.