Le secteur du tourisme était au menu des débats des élus de l'Assemblée populaire de wilaya lors de la dernière plénière tenue la semaine écoulée. Le tableau présenté par les intervenants n'avait rien de réjouissant. Malgré les dénégations du responsable local de ce secteur qui a parlé d'améliorations, les élus, particulièrement ceux du parti Islah, ont parlé de secteur à l'agonie. A travers des interventions empreintes de propos qui se voulaient alarmants, les élus ont affirmé que la situation vécue en 2005 par la wilaya dans le domaine du tourisme n'a jamais été aussi désastreuse, y compris durant la période du terrorisme. « Tout un chacun des habitants a constaté que la saison touristique a été véritablement un fiasco pour notre wilaya. Hôteliers, restaurateurs, animateurs des activités de détente et de loisirs, tous ont vécu une bien morne période estivale », a constaté un des élus. Si pour ces derniers le tourisme se limite à compter l'arrivée des touristes et les recettes des hôteliers et restaurateurs, pour le wali et le directeur du tourisme à Annaba, les ambitions sont plus importantes. Il s'agirait de préparer l'avenir en investissant les moyens nécessaires et adaptés, notamment la réalisation de complexes hôteliers et sites touristiques à la mesure de l'attente des consommateurs dans les cinq zones d'expansion touristique : Seraïdi, El Bouni, Chetaïbi, Aïn Berda et la partie nord de la ville de Annaba. C'est sur cette proposition avancée par le wali qu'une unanimité s'est dégagée. Il n'en demeure pas moins que la fuite des touristes de Annaba a pour cause l'insécurité imposée par des bandes de délinquants organisées dans les vols et les agressions et par la médiocrité des prestations de service qui leur sont accordées. « J'ai démarché tous les propriétaires d'hôtels et agences de voyage pour le recyclage de leurs effectifs. Nous leur avons même transmis des proportions de formation. Nous n'avons eu aucune réponse », a expliqué le directeur du tourisme. « C'est un argument fallacieux. Ce directeur semble oublier les mesures de coercition prévues par la loi et dont il a la charge d'appliquer, tel le retrait de l'agrément », a estimé un des élus.