Il y a quelques semaines à peine, l'Association pour la protection de la nature et de l'environnement (APNE) avait dressé un réquisitoire en règle à l'encontre de la chasse à outrance pratiquée à une échelle hors normes au détriment du chardonneret, ce petit oiseau chanteur aux couleurs chatoyantes menacé par des prédateurs attirés par le seul appât du gain, nonobstant les dangers qu'ils font peser sur la pérennité de l'espèce par le fait d'une manière d'opérer qui ne répond qu'à un seul facteur, l'appât du gain. Aujourd'hui, les militants de ce mouvement écologiste tire une seconde fois la sonnette d'alarme en diffusant un bulletin d'alerte, concernant cette fois-ci la terrible menace qui pèse sur une autre espèce animale, les quelques rapaces qui survivent encore sur les monts du Chettaba et de Djebel Zouaoui qui s'étendent sur plus de 800 ha et, à un degré moindre, dans la luxuriante forêt d'El Meridj, un massif boisé de 200 ha, un des poumons de Constantine après Djebel Ouahch, et sur celui de Draâ Nagra. D'après le président de cette association très active sur tous les fronts où un combat est mené pour la préservation et la protection de la faune et la flore, des buses et des busards ont été trouvés à plusieurs reprises morts aux alentours des sites où ils nichent et se reproduisent. Selon lui, les enquêtes menées pour déterminer la cause ou les causes de ce phénomène ont révélé que les rapaces trouvés morts auraient tous ingurgité des produits toxiques et des déchets infectieux que certains opérateurs médicaux sans vergogne jettent dans la nature, au mépris d'une réglementation pourtant très stricte sur ce volet et sur les dangers qu'ils font peser sur la faune et la flore, mais aussi sur les nappes phréatiques. Le président de l'APNE persiste et signe en avertissant que si rien n'est fait pour protéger ces espèces en voie de disparition sur les monts et forêts qui dominent la ville de Constantine, ces rapaces seront tous exterminés à brève échéance, car ils sont victimes de l'une de leurs caractéristiques, à savoir leur capacité à nettoyer la nature de déchets qui l'encombrent. Ces nettoyeurs de Dame Nature sont malheureusement mal récompensés en retour. Les écolos de l'APNE ne baissent pas pour autant leur garde, comme ils le clament haut et fort d'abord en traquant, disent-ils, les pollueurs qui n'hésitent pas à souiller les monts et forêts boisés du Constantinois et notamment ceux qui y déversent des produits toxiques et des déchets infectieux qui portent également un sérieux préjudice à l'ensemble de la bio diversité de ces sites. Ensuite, en poursuivant sans relâche des efforts visant au classement de ces sites au rang de réserves naturelles. Un objectif prioritaire du fait d'un potentiel qui repose sur la richesse de leur écosystème, de leur biodiversité, sachant qu'ils constituent une niche écologique importante pour leur faune et leur flore.