L'environnement est pourri par les retombées de près de 70 poulaillers activant dans le noir. La commune ne bénéficie évidemment pas des rentrées fiscales générées par ces activités. Sur fond de crise au sein de l'APC, la commune de T'kout semble connaître un sursaut- bien que timide- en matière de développement. En effet, le blocage n'a pas gêné l'avancée des projets, et à leur tête celui de l'hôpital, annoncé depuis plus d'une année, qui a connu un pas considérable la semaine dernière. La commission des marchés publics a finalement désigné les cinq entreprises qui prendront en charge la réalisation, et le chantier devra démarrer prochainement. Il s'agit d'un hôpital de 60 lits, pour un coût global de 600 MDA (millions), devant abriter quatre services, notamment la maternité et la chirurgie générale. La population de l'ensemble de la daïra de T'kout devra pousser un cri de soulagement à la réception, prévue dans 24 mois, de cette structure qui viendra combler un vide sidéral en matière de couverture sanitaire. Le P/APC de T'kout regrette, cependant, que la wilaya n'ait pas prévu d'inclure un service de pneumologie pour prendre en charge les patients atteints de silicose et de pneumoconiose, maladies dues au métier de la taille de pierre. Par ailleurs, on apprend aussi auprès du maire de T'kout, que le chantier de construction d'un centre de formation est lancé et avance à un rythme satisfaisant. Un projet de réalisation d'un réseau de gaz naturel, long de 45 km, sera également bientôt lancé. L'entreprise de réalisation a été choisie, et on n'attend plus que l'étude qui a été confiée à un bureau de Blida. Toujours selon le P/APC, bien que le projet apporte un confort certain aux habitants, il reste insuffisant et plusieurs quartiers devront patienter encore. Le même constat touche le logement à T'kout, où on enregistre quelque 500 demande contre une offre qui ne dépasse pas 50 logements sociaux, récemment inscrits, alors que le quota des logements ruraux reste maigre. Par ailleurs, l'axe routier reliant Batna à Khenchela et Biskra, via T'kout, demeure fermé à la circulation par l'armée, sous le prétexte de la situation sécuritaire. Le P/APC estime que cette situation, qui a trop duré, maintient la région dans l'isolement en la privant de ressources financières que pourrait apporter l'ouverture de cet axe.