C'est cette phase post-référendum sur la réconciliation nationale qui semble se figer, que l'ex-président de la République, Ahmed Ben Bella, a choisie pour réitérer son soutien à cette politique, qui demeure à ses yeux l'unique solution pour l'Algérie de sortir de la crise, d'une part, et au président de la République, M. Bouteflika, pour être le seul homme apte à mener le pays à bon port, d'autre part. C'est ce qui ressort en tout cas l'intervention de M. Ben Bella à l'occasion d'une cérémonie de remise de distinctions, lors de la visite de l'ex-président de la République, mercredi et jeudi, dans la wilaya de M'sila sur invitation de l'association du Flambeau de martyrs de M'sila. M. Ben Bella n'a pas manqué de force malgré le poids de ces 90 années à faire-valoir son rôle de chantre de la politique de réconciliation et de louer M. Bouteflika quant à ses capacités à mettre en branle cette œuvre, dira-t-il, qui va permettre à l'Algérie de se hisser au rang de géant régional, voire continental. M. Ben Bella dira : « Je suis en train d'aider l'homme qui m'a jeté en prison », en faisant allusion au président Bouteflika, lequel, a-t-il enchaîné, est le seul homme capable de sortir le pays de cette situation. Pour avoir été le lieu de sa résidence surveillée pendant deux années, au lendemain de sa libération, M. Ben Bella dira, à propos de M'sila : « C'est comme un demi- pèlerinage quand je viens visiter M'sila », et d'ajouter que l'importance de cette ville réside dans le fait qu'elle a enfanté Si Tayeb El Watani, l'homme que j'admire malgré nos visions différentes, mais qui versent toutes les deux dans un même objectif : défaire le colonialisme ». M. Ben Bella, lors de sa visite, n'a pas manqué de visiter la villa dans laquelle il était en résidence surveillée, la zaouïa d'El Hamel et la ville de Bou Saâda.