La filiale GPL d'Oran, qui couvre les wilayas d'Oran, de Mostaganem et de Mascara a recensé dix explosions de bouteilles de gaz ayant fait huit morts et une quinzaine de blessés. Comme chaque année avec l'approche de la saison de l'hiver, la consommation du gaz butane augmente et, avec elle, les risques des explosions.En dépit des campagnes de sensibilisation lancées à chaque fois par les services concernés et à leur tête l'entreprise Naftal, le nombre d'accidents liés à l'utilisation des bouteilles de gaz butane ne cesse d'augmenter. Selon une source de la direction des mines et de l'industrie de la wilaya d'Oran, cinq personnes sont mortes depuis le début de l'année en cours dans des accidents similaire survenus à Oran. Le dernier incident remonte à la deuxième semaine du de ramadan à Hai Essabah. Ce drame a fait deux morts. De son côté, la filiale GPL d'Oran, qui couvre les wilayas d'Oran, de Mostaganem et de Mascara a recensé, durant la même période, dix explosions de bouteilles de gaz ayant fait huit morts et une quinzaine de blessés. Selon un cadre de la direction des mines, la majorité des accidents a pour origine l'utilisation de bouteille non conforme ou non contrôlée. Vendeurs ambulants La pratique commerciale illégale des tenants de locaux d'enfûtage clandestin constitue aussi un facteur de risques. Le problème se pose généralement pour les citoyens qui s'approvisionnent à partir des vendeurs ambulants et non pas auprès des dépôts de Naftal où toutes les bouteilles sont contrôlées et renouvelées après une certaine durée de vie. En effet, «le gaz butane est à l'origine de 90% des brûlures en Algérie», avait indiqué dernièrement le président du Comité national des brûlés et de la chirurgie plastique. Parmi les 10 000 victimes de brûlures admises aux hôpitaux, 1 000 nécessitent une hospitalisation, dont 100 décèdent. Les données étiologiques font également ressortir que 30% des brûlés ont moins de 15 ans et que 15% ont plus de 65 ans, a noté l'intervenant, ajoutant que 40% des sujets ont les mains atteintes. Le risque thermique, qui est signalé dans 90% des cas, en plus des accidents électriques (7%) et chimiques (3%) est principalement d'ordre domestique, surtout durant les pics de consommation de gaz butane en hiver ou pendant le Ramadhan. La prise en charge thérapeutique d'un seul grand brûlé revient en moyenne, note-t-on, à 1,5 million de dinars.