Après une tournée de deux ans au Moyen-Orient, le cirque Amar est de retour en Algérie depuis septembre dernier pour une durée d'une année. Il sillonnera pas moins de vingt-trois wilayas du pays. Après avoir donné plusieurs représentations en Algérie de 2006 à 2008, le cirque Amar signe là son retour après une absence de deux ans. Après Skikda, El Tarf, Oum El Bouaghi, le crique Amar a dressé son chapiteau au niveau de la wilaya de Batna pour une durée de deux semaines. Au cours d'une conférence de presse, animée, hier, à l'hôtel Sofitel à Alger, l'incontournable directrice adjointe de l'EURL Cirque Amar, Isabelle Gillier, s'est longuement attardée sur le nouveau spectacle inédit à honneur. Il s'agit d'un show à la fois très intense et spectaculaire sur la thématique de l'eau. Pour les besoins de ce spectacle, il sera installé un système hydraulique nécessitant 100 000 litres d'eau. Pendant deux heures, les adeptes et les invétérés pourront découvrir une série de quinze numéros de renommée internationale. Certains anciens numéros ont été revisités. «Notre objectif, souligne Isabelle Gillier, est de renouveler le spectacle afin de satisfaire le public. Ce qui fait la force du cirque, c'est sa cohérence.» Une attention particulière a été accordée à la création des costumes et au choix des musiques et des chorégraphies. Des artistes et des techniciens venus des quatre coins du monde, triés sur le volet dont, entre autres, des Brésiliens, des Géorgiens, des Colombiens, des Argentins, des Chinois, des Indiens, des Polonais, des Français, des Syriens et des Algériens participent au montage de ce nouveau spectacle. Hormis les lions, les tigres, les chevaux, les poneys, un hippopotame, des crocodiles, des serpents, des zèbres, la ménagerie sera agrandie de deux otaries. Ces dernières ont coûté la coquette somme de 25 000 euros. Selon la conférencière, un nouveau chapiteau d'une capacité de 1500 places, respectant les normes internationales d'un théâtre ambulant, sera installé à chaque escale. Soixante containers sont réquisitionnés. En outre, un convoi de trente semi-remorques est nécessaire pour déplacer le cirque dont vingt loués en Algérie pour décharger le matériel et ne stationnant pas sur place, afin d'alléger le dispositif. Le cirque Amar compte 70 salariés de onze nationalités différentes, parmi lesquels des Algériens. Le cirque Amar sera à Alger au mois d'avril prochain pour une durée de deux mois. Pour l'instant, dit-on, le lieu du site n'a pas encore été décidé. Les prix des tickets oscilleront, pour leur part, entre 600, 800 et 1000 DA. «Si certains ministères nous allouent des facilités, cela se répercutera automatiquement sur la baisse des prix des billets. Notre volonté est de maintenir des prix abordables et adaptés au pouvoir d'achat des pays», précise-t-elle. Une autre nouveauté, les enfants mesurant moins d'un mètre bénéficieront d'une entrée gratuite. Pour ce faire, une toise sera installée au niveau de chaque guichet caisse. Les organisateurs ont toujours opté pour une démarche en faveur des plus démunis au travers des spectacles offerts aux enfants et familles en difficulté par l'intermédiaire des associations caritatives et des services sociaux des pays traversés. Il est à noter que la famille Togni, propriétaire de l'EURL cirque Amar, est connue à travers le monde. Elle perpétue depuis six générations la grande tradition du cirque. Le premier cirque a été créé en 1870 en Italie. Il Florilegio est un cirque national en Italie depuis 1950. Le cirque Amar s'est attelé, ces dernières années, à faire découvrir le cirque et les arts de la piste à travers tous les pays. En l'espace de quatre années, les Togni ont formé un personnel de différents métiers du cirque, tels que les caissières, les hôtesses, les agents de sécurité, les techniciens, les artistes et les cadres de la direction.