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Panique sur le marché du mouton Aïd


Sétif, Annaba, Tlemcen... Comment le trafic de faux billets a-t-il affecté les marchés du mouton ? El Watan Week-end est allé poser la question aux maquignons du pays. Cet Aïd, l'ambiance n'est en tout cas pas la même. Annaba : Un détecteur portable de faux billets au marché d'El Gantra ! A la veille de l'Aïd El Adha, la psychose des faux billets fait des siennes sur les marchés de bétail de la wilaya de Annaba dont les plus populaires, Seybouse (ex-Joannonville), Sidi Salem et El Gantra. Ami Belgacem, un maquignon de Dalaâ (Oum El Boughi), venu vendre son cheptel à El Gantra, a trouvé une solution technologique à ce problème. Conscient de la gravité de la situation et son impact désastreux, il n'a pas hésité à se procurer un détecteur de faux billets portable. «Ce bijou, je l'ai acquis à prix fort ! Je l'ai commandé par le biais d'une connaissance depuis la Chine ! A l'aide de sa lumière ultraviolets, je peux aisément détecter les faux billets lors de chaque transaction. Il faut que l'encre de la coupure ne paraisse pas sur l'écran de mon appareil, sinon c'est un faux», révèle, dans un accent chaoui, ce vendeur de bétail avant de justifier ses craintes. Tout en rappelant qu'«il y a un mois, la police de Oum El Bouaghi avait découvert et saisi 90 coupures vierges en papier fiduciaire destinées à la contrefaçon des billets de 1000 DA.» Ami Belgacem était le seul - à travers les marchés que nous avons visités - à être doté de cet instrument avec lequel il prend tout son temps pour vérifier les liasses de billets de 1000, 500 et 200 DA. Entouré de ses trois fils, il refuse sèchement toute sollicitation des autres maquignons qui aimeraient faire vérifier leurs coupures qu'ils jugent douteuses. Ceux qui ne disposent pas du détecteur portable de aâmi Belgacem se limitent à l'exposition de leurs billets à la lumière du jour avec le risque de se tromper, d'autant que la dernière génération des faux billets est conçue avec un vrai papier fiduciaire indétectable par les anciennes machines. Les vendeurs de bétail ne sont pas les seuls à être animés de doutes et de suspicions par rapport aux faux billets : la hantise a gagné même les acheteurs qui, parfois, se sont vu refuser quelques billets douteux par leur vendeur de moutons, notamment en ce qui concerne ceux neufs de 1000 DA. Sétif : Les maquignons ne vendent plus aux jeunes en groupe La crise économique frappe de plein fouet les budgets des foyers à revenus moyens et les plus démunis des Hauts- Plateaux sétifiens. Ainsi, de nombreuses familles feront l'impasse sur le sacrifice d'Abraham cette année. Cette donne n'arrange pas les affaires des maquignons devant en outre composer avec les «professionnels» des faux billets, profitant d'une telle opportunité pour «écouler» le maximum de fausses liasses. La prudence et la méfiance sont, à cet effet, omniprésentes chez les maquignons des Hauts-Plateaux qui ont pris leurs précautions. Cheikh Salah, plus de cinquante ans de métier, est à ce sujet catégorique : «Au marché du bétail, les faussaires savent à quoi s'en tenir. Debbous (bâton), qui provoque le plus souvent l'irréparable, fait la loi. D'autant que le préjudice causé à la profession par une telle mafia est énorme.» Saïd, un autre habitué des lieux, abonde dans le même sens : «Pour éviter les pièges des trafiquants qui activent en groupe, on ne vend plus aux jeunes qui ne se présentent jamais seuls. Nous ne commerçons pas avec les gens pressés. Lesquels profitent du moindre attroupement ou de la tombée de la nuit pour vous filer leurs faux billets.» A cause des faussaires, certains maquignons perdent dans chaque campagne de l'Aïd entre 10 et 50 000 DA, et certains retiennent la leçon. «Pour nous protéger, nous vérifions le papier, le filigrane qui ne doit pas être fait d'un autocollant, et la couleur rouge», expliquent de nombreux maquignons ayant été victimes des escrocs. Rencontré sur les lieux, Amor, un éleveur de Sidi Aïssa (M'sila), ayant perdu dans une seule transaction 10 000 DA, ne mâche pas ses mots : «Ils n'ont même pas négocié le prix de 25 agneaux proposés à 25 000 DA l'unité. Trois individus qui ressemblent à tout le monde m'ont massacré avec un million de centimes en faux billets. Mon associé, alerté par un épicier intrigué, a découvert la tricherie. J'ai perdu beaucoup d'argent, mais cela m'a rendu plus méfiant…» Tlemcen : Le mouton prend la tangente A l'extrême ouest du pays, le cheptel ne craint pas le faux billet, mais les barrières séparant les deux frontières, surveillées par des bidasses pas toujours scrupuleux sur la traversée des ovins et… des humains. Les différents marchés de bétail de la wilaya de Tlemcen, contrairement aux années précédentes, enregistrent, ces jours-ci, une relative stabilité des prix. «La raison est simple, les remous politiques qui minent les relations entre l'Algérie et le Maroc font que les frontières sont un peu plus surveillées que d'habitude, d'où la difficulté des activités des contrebandiers sur la bande frontalière», affirme un responsable militaire. Mais comme les mailles du filet demeurent étanches, malgré tout, tout continue de passer… à des endroits et des heures précis. «Le mouton algérien, surtout celui de Ouled Djellal, fortement prisé au royaume, passe de l'autre côté, mais pas en grand nombre comme cela se faisait avant. Voilà pourquoi cela n'a pas influé sur les prix.» La wilaya de Tlemcen n'est pas vraiment concernée par le trafic des faux billets, même si une petite quantité de faux billets de 1 000 DA été saisie dernièrement par la Gendarmerie nationale. Les trafiquants d'autres wilayas n'ont pas approché la région et donc, à moins d'une semaine de l'Aïd, les marchés du bétail n'ont subi aucune influence négative. Actuellement, le mouton moyen est cédé entre 14 000 et 25 000 DA. Des prix jugés abordables en comparaison des saisons précédentes.

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