Journaliste et auteure, la fille des Aurès, aujourd'hui installée au Québec, vient de recevoir une distinction tout à fait méritée. Nul n'est prophète en son pays», reste un proverbe d'actualitét! Elle aurait certainement aimée être primée en Algérie, mais c'est au Québec (Canada), pour lequel elle a émigré en avril dernier, qu'elle trouve reconnaissance. Nassira Beloula, journaliste et écrivaine algérienne, a reçu, jeudi dernier, le trophée Femmes arabes du Québec 2010 dans la catégorie arts et culture. Si, a priori, on tend à soupçonner l'organisme Espace femmes arabes du Québec à court de candidates, cause de la récente et courte «présence» de Nassira Belloula dans la belle province, il faut comprendre que c'est le parcours de l'ex-journaliste culturelle du journal Liberté et du Soir d'Algérie qui a pesé dans la balance et pas ses éventuelles réalisations exceptionnelles dans son pays d'accueil. La réédition le mois dernier au Québec de son roman La revanche de May aux éditions Pleine Lune (http://www.pleinelune.qc.ca/), déjà publié en Algérie par l'ENAG en 2003, a retenu aussi l'attention du jury. Ce trophée permettra à Nassira Belloula une visibilité utile pour se frayer un chemin dans sa nouvelle vie à 7000 km de son lieu de naissance. Les observateurs suivront certainement son parcours au Québec qui pourrait inspirer d'autres. Suivra-t-elle le chemin difficile mais combien gratifiant de la création ou empruntera-t-elle les pentes faciles de la notoriété sur le dos de sa communauté ? Cette deuxième option «ne ressemble pas à une fille des Aurès», fait remarquer un journaliste communautaire montréalais d'origine algérienne. Espace femmes arabes du Québec a été fondé en 2004. Il est «voué à l'intégration sociale et économique des Québécoises d'origine arabe. Son mandat est de soutenir les femmes issues du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient, toutes confessions confondues, dans leur processus d'intégration sociale, culturelle et économique dans la société d'accueil», selon sa présentation officielle. A noter en fin que lors de cette cinquième édition, une autre algérienne, Nadjia Kara, a été primée dans la catégorie enseignement et recherche.