Faut-il rappeler une énième fois que les sports prometteurs qui ne savent pas faire dans l'alliance mercantile et les clubs qui ne sont pas parrainés par des milieux politiciens sont relégués, à bon escient, au dernier rang ? La question trouve une réponse affirmative dans plusieurs disciplines, – et elles sont nombreuses à Souk Ahras -, qui font de l'éducation physique une école où l'on apprend l'élévation morale et les bons réflexes, sans troc ni marchandage. La section de judo de l'Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) en fait partie. Avec plus de 200 disciples, dont au moins une dizaine de compétiteurs d'élite, toutes catégories confondues, son staff dirigeant qui compte des icônes des arts martiaux, notamment les Guenaïzia, Neched et Nedaf, peine à subvenir aux besoins élémentaires du club. L'un des entraîneurs, Rachid Ouali, s'exprimera sur la situation de la section, en affirmant ceci: «Nous n'avons même pas un tatami valable pour les entraînements. Les déplacements des athlètes sont très souvent pris en charge par nous-mêmes, et la situation financière ne fait qu'empirer.» De visu, nous avons constaté que l'unique salle exiguë, occupée par ladite section, souffre d'un manque flagrant de moyens. Et pourtant, des dizaines de trophées et des attestations de reconnaissance ornent ses murs. La balle est dans le camp de l'APC, de l'APW et de la DJS.