Le réalisateur, scénariste et metteur en scène Amar Mahsen, et le comédien Hassen Benzerari sont des enfants terribles de Constantine. Ils veulent lui rendre hommage à travers un film historique. Le premier long métrage cinéma du metteur en scène (Théâtre régional de Constantine) et scénariste, Amar Mahsen, a une valeur affective et autobiographique. Il est dédié à la ville des ponts, Constantine. Le film proprement dit est au stade du montage financier. Il nécessite 120 millions de DA. Le ministère de la Culture participe à hauteur de 20 millions de DA, le FDATIC (Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique) avec 10 millions DA ainsi que la contribution des ministères de la Défense, de l'Energie et des Moudjahidine et le concours des wilayas de Constantine et Mila. Et l'éventuel apport des sponsors ayant déjà reçu le dossier du projet de film historique portant sur la ville de Constantine. Il s'agit d'un film historique et social se déroulant au quartier de la Souika, la médina de Constantine, dans les années 1950, durant la guerre de Libération nationale, pendant le mois du Ramadhan. Et par voie de conséquence, rendre hommage aux héros de la Révolution de Novembre 1954 contre le colonialisme français, comme Fadila Sâdane, Meriem Bouatoura, Hamlaoui et à ces anonymes ayant combattu à leur corps défendant, et notamment le docteur Le Bage ayant incarné un rôle positif. Au début, c'était un roman, consigné par Amar Mahsen, après cela il s'est transformé en script et en idée de film long métrage. L'histoire du film a été validée par l'historien Abdelmadjid Merdaci. Il est produit par 2B Productions. «Ce film me tenait trop à cœur depuis 20 ans. Cela me taraudait l'esprit. Je voulais rendre hommage à ces inconnus morts pour l'Algérie. A un certain âge, on a envie de retracer son enfance. Je suis un enfant de la Souika. Aussi, je le fais pour que les anciens se souviennent et que les jeunes découvrent le passé. On ne peut pas vivre sans le passé», confiera Amar Mahsen. L'acteur Hassen Benzerari (Patrouille à l'Est, Aâssab oua Awtar, Nass M'lah City…), éventuel producteur de ce film, défend ce projet avec passion : «C'est un devoir de mémoire. Des inconnus avaient formé un bouclier humain pour protéger les moudjahidine dans la Souika. Et puis, il y a les valeurs d'antan. C'est de la nostalgie. Il faut qu'il y ait beaucoup de films sur les gens qui ont œuvré et lutté pour l'indépendance de l'Algérie et ses hauts faits d'armes… Ce film appartient à tout le monde. Ce n'est pas un film commercial…». Amar Mahsen a 40 ans de carrière au compteur. C'est un homme de théâtre (Ars Edib), il a campé des rôles dans des téléfilms tels que Ikhtiar, il a été premier assistant du réalisateur Bouguermouh dans le film Cri de pierres, a signé les quatre saisons du feuilleton Djeha en tant qu'auteur et réalisateur. Récemment, il a été élu meilleur réalisateur TV arabe.