Après avoir saccagé les quelques arbres séculaires qui décoraient l'un des poumons du centre-ville de Souk Ahras, baptisé Haï Echahid, des constructeurs privés s'acharnent depuis quelques mois à défigurer davantage l'aspect de leur cité. La moindre issue ou espace de ce quartier résidentiel, les escaliers, les impasses, les aires de jeux et de stationnement, ont été annexés aux maisons, transformés en garages, commerces et autres dépôts, sans que personne ne s'en offusque. Les responsables de l'aménagement urbain brillent, dans ce cas pareil, par leur absence ou optent pour la position de l'autruche jusqu'à ce que soient dilapidés des biens communaux autrement dit des biens de l'Etat, pour se complaire des années après avec les auteurs de la gabegie. Dans une situation de fait accompli. Des habitants de cette cité ont lancé des appels multiples à l'adresse des responsables locaux, l'APC entre autres, pour que les espaces restants ne soient pas sacrifiés sous l'autel de la cupidité et des appétits voraces de personnes censées elles mêmes représenter la loi et défendre l'intérêt public et elles sont nombreuses à Haï Echahid. Leurs appels sont restés sans réponse et les agressions des espaces communaux passent déjà au deuxième acte, celui de la légalisation des espaces squattés et la déformation du plan de masse.