Les quartiers périphériques, très populeux, ont connu une expansion urbaine incontrôlée. A défaut d'acquérir des terrains, auprès des privés, les pouvoirs publics seront contraints de recourir à l'expropriation pour utilité publique. Lors de la visite effectuée, le 13 du mois courant, dans les quartiers de Route de Lambèse et Parc à fourrage (cité Salsabil précisément), Hocine Maâzouz, wali de Batna, n'a pas caché sa désapprobation quant à la situation alarmante dans laquelle se trouvent ces quartiers populeux, où règne totalement l'anarchie, particulièrement en ce qui concerne le foncier. Le P/APC, Ali Melakhsou, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour confirmer les faits en déclarant ceci: «La situation du foncier dans le quartier Salsabil ou celui de Route de Lambèse est alarmante, il n'y a plus de poches ! Nous n'avons plus où construire des projets d'équipement et même le POS approuvé en 2006 est dépassé.» Pour le maire, ces quartiers périphériques, très populeux, ont connu une expansion urbaine infernale et incontrôlée; le foncier est carrément consommé et il n'y a plus la moindre parcelle à occuper. Cette situation risque de peser lourd dans un avenir immédiat et ses conséquences vont pénaliser durablement les habitants. Notre interlocuteur ajoutera: «Il n'y a plus d'endroit où construire une école, une salle de soins ou un siège de sûreté urbaine. Imaginez un peu deux quartiers à forte densité démographique sans le moindre agent de police. Qui assurera la sécurité des citoyens ?» Partant de ce constat et anticipant les choses avant qu'elles ne deviennent ingérables, le wali a donné des instructions fermes au premier responsable de la ville afin que des mesures salutaires soient prises dans l'immédiat pour contrecarrer le problème du foncier. Des instructions vite prises en considération par la commune. «Nos services en collaboration avec ceux de la daïra et la DUC procèderont à l'achat de terrains auprès des propriétaires terriens possédant des actes notariés. Nous leur lançons donc un appel pour nous faciliter la tâche», affirme encore le maire. Les propriétaires répondront-ils à l'urgence de la situation? «Dans le cas contraire, l'Etat prendra les dispositions qui s'imposeront pour ériger des projets d'utilité publique telles les écoles, les salles de soins et surtout le siège d'une sûreté urbaine en sus d'autres projets », précise le maire. Pense-t-il user du droit d'expropriation ? Il ne terminera pas sans citer le nouveau plan d'occupation du sol (POS) entrant dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, dont la fiche technique est en phase de préparation. Ce projet sonnera-t-il le glas de la problématique du foncier à Batna ? La situation devient en tout cas inquiétante, et des décisions adéquates doivent être prises par les autorités compétentes afin de faire face à ce problème qui cause des tracasseries dans une ville où le foncier rétréci telle une peau de chagrin, en raison de la construction anarchique et une expansion spectaculaire.