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HRW dresse un rapport accablant sur les violations des droits de l'homme
Sahara occidental
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2010

L'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) a publié vendredi à New York un rapport accablant sur l'attaque des forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik, près de la ville d'El Ayoun, à l'issue d'une enquête menée sur les violations des droits de l'homme lors et après le démantèlement de ce camp.
Environ 6.500 tentes ont été érigées par les Sahraouis, début octobre, à Gdeim Izik pour protester contre leurs conditions sociales et économiques et de "violents affrontements" ont éclaté entre les forces marocaines et les civils sahraouis suite à l'assaut militaire du Maroc, a indiqué Mme Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de Human Rights Watch.
A ce titre, HRW relève la "disproportion" des moyens dont ont fait usage les deux parties, avec une "suprématie des forces marocaines contre des Sahraouis désarmés".
Mme Whitson rapporte que les forces marocaines, ainsi que des colons marocains, ont mené des "attaques de représailles" contre les civils sahraouis et leurs lieux d'habitation, tout en empêchant les Sahraouis blessés de bénéficier de soins.
''Un tel comportement et les violences exercées contre des Sahraouis lors des gardes à vue ne pourraient être considérés comme actes légitimes pour prévenir ou arrêter des manifestants qui ont eu recours à des jets de pierres'', affirme l'ONG américaine de défense des droits de l'homme.
Rapportant les témoignages d'avocats sahraouis spécialisés dans les droits de l'homme à El Ayoun, HRW souligne que dans la foulée de l'attaque militaire du 8 novembre, ''les responsables de sécurité marocains ont arrêté des centaines de Sahraouis, plus d'une centaine d'entre eux sont toujours détenus. Neuf autres ont été transférés à Rabat pour une enquête par un tribunal militaire''.
A propos de l'accès restreint à l'information, cette organisation note qu'après le démantèlement du camp, les autorités marocaines ont "limité les accès" à El Ayoun, "permettant à peu de journalistes ou de représentants d'organisations non gouvernementales de rejoindre cette ville, dont un grand nombre a été refoulé.
Le rapport souligne qu'un représentant de Human Rights Watch a été empêché par deux fois d'embarquer sur un vol à destination d'El Ayoun le 11 novembre avant d'être autorisé le lendemain. Ce qui lui a permis d'interroger, par la suite, des civils dans les hôpitaux et dans leurs domiciles.
Mais pour Mme Whitson, ''si nous saluons que le Maroc ait changé de cap en permettant à Human Rights Watch de mener une enquête à El Ayoun, un gouvernement qui dit à maintes reprises qu'il n'a rien à cacher doit le prouver en permettant à tous les médias et aux organisations non gouvernementales de venir et de recueillir les informations sans obstacles".
Par ailleurs, l'ONG souligne avoir indiqué au ministère marocain de l'Intérieur qu'elle disposait d'''éléments de preuve que les forces de sécurité marocaines avaient ouvert le feu dans la ville d'El Ayoun et qu'elles avaient mené des attaques violentes contre les Sahraouis'', ajoutant que "le gouvernement marocain a annoncé, sur la base du rapport de Human Rights Watch, que le procureur de la cour d'appel d'El Ayoun avait ouvert une enquête''.
A ce propos, HRW soutient qu'elle a ''l'intention de surveiller toute enquête officielle, de même que le traitement accordé aux victimes de violence qui déposent plainte''. Sur les différents corps des forces de sécurité marocaines impliqués dans la répression, cette organisation cite la gendarmerie, les forces auxiliaires, les forces de police et les unités spéciales anti-émeutes (groupes d'intervention rapide).
En outre, la mission d'enquête de HRW a identifié les abus commis par les forces marocaines, précisant que ''parmi les Sahraouis qui ont apporté leurs témoignages, certains ont demandé que leur nom ne soit pas cité de peur de représailles''.
Concernant les sévices infligés aux détenus, l'organisation qui a questionné sept Sahraouis détenus suite aux événements du 8 novembre puis relâchés, indique que ces derniers ont été maltraités par la police ou les gendarmes durant leur détention. ''Certains ont été battus jusqu'à perdre connaissance, alors que d'autres ont été menacés de viol. Des avocats représentant ceux restés en garde à vue ont déclaré a Human Rights Watch qu'au moins un détenu a déclaré à un juge d'instruction qu'il avait été violé durant la détention''.
''Les témoins interrogés par Human Rights Watch présentent de graves contusions et autres blessures récentes qui laissent penser qu'ils ont été battus en détention'', note le rapport.
Des membres des familles des détenus ont affirmé a Human Rights Watch que les autorités marocaines avaient refusé de les informer au sujet des détenus pendant plusieurs jours et que jusqu'au 23 novembre, les autorités ne leur avaient toujours pas permis de rendre visite à leurs proches qui étaient détenus depuis plusieurs semaines.
En conséquence, souligne le rapport, ''il est difficile pour de nombreuses familles de connaître le sort des personnes disparues ou d'obtenir des informations sur leur traitement en détention''.
A cet effet, Human Rights Watch a exhorté les autorités marocaines à ''informer immédiatement les parents sur chaque personne placée en garde a vue, comme l'exige le code de procédures pénales marocain dans son article 67''.
Le rapport note, aussi, que les Sahraouis détenus dans la prison d'El Aaiun ont fait l'objet d'enquêtes sur de fausses accusations telles que ''constitution d'une bande criminelle dans le but de commettre des crimes contre des personnes et des biens, possession d'armes, destruction de biens publics, et participation à la prise d'otages et la séquestration de personnes, à mettre le feu à des bâtiments, à l'usage de la violence contre les membres des forces de l'ordre entraînant blessures et mort, et à des rassemblements armés''.
Ahmed Salem Jadahlou, 34 ans, a déclaré a Human Rights Watch qu'il était arrivé au camp de protestation Gdeim Izik dans la soirée du 7 novembre, après avoir fait une longue route puisqu'il venait d'Espagne. Le matin de la répression, des gendarmes du camp l'ont arrêté et menotté, puis battu à coups de bottes jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
"Par la suite, environ 30 ou 40 d'entre nous ont été mis à l'arrière d'un camion de gendarmerie. Chacun d'entre nous était menotté les mains derrière le dos. Ils nous ont jeté à l'intérieur du camion comme du bétail. Certains d'entre nous avaient des blessures à la tête, et nous saignions tous. Ils nous ont mis les uns sur les autres et nous ont laissé ainsi pendant une heure ou deux, nous ordonnant de garder la tête baissée'', rapporte-t-il.
Jadahlou ajoute que lorsque le camion est arrivé El Ayoun, ''les hommes ont été traînés par les pieds et dirigés vers la gendarmerie tout en recevant des coups de poing et coups de pied et gardés dans une pièce qui contenait 72 détenus''.
Un autre détenu, Laasiri Salek, 38 ans, a déclaré a Human Rights Watch que la police l'a arrêté à son domicile dans le quartier de Nueva Colomina le 9 Novembre. ''Au centre de police, il a été battu pendant cinq heures avec des bâtons et des matraques, lui faisant perdre connaissance à deux reprises.
La police l'a réveillé par des jets d'eau. Il entendait d'autres détenus qui hurlaient de douleur. Il a été emmené par la suite pour un interrogatoire où il a subi des coups à la tête, au dos et aux reins avec des bâtons'', indique le rapport.
Salek a déclaré à Human Rights Watch que les policiers ont forcé des détenus à chanter l'hymne national marocain.
Leila Leili, une militante sahraouie de 36 ans arrêtée devant le domicile de son père le 9 novembre, a souligné à Human Rights Watch que les policiers l'ont détenue pendant plusieurs heures, puis transférée au commissariat central ou des policiers l'ont battue a coups de bâtons sur la tête et le dos et lui ont ordonné de prononcer des slogans pro-marocains tels ''vive le roi'' et dire que ''je suis marocaine''.


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