Les transporteurs privés font face, ces derniers jours, à une véritable « chasse aux sorcières » de la part des services de sécurité. C'est d'ailleurs sur le tronçon menant de la station de Tafourah vers celle de Reghaïa que les brigades mobiles de la sûreté nationale sont constamment omniprésentes. Ces dernières procèdent à la verbalisation et à la notification de mises en fourrière des fourgons et autres minibus en situation de surcharge, une infraction punie par la loi. Au niveau de chaque arrêt de bus, avons-nous constaté sur place, des policiers en uniforme accostent les chauffeurs. Les brigades motorisées sont mises en action afin de mettre un terme à l'anarchie. Cette offensive des services de sécurité, pour réguler un secteur qui cause d'énormes désagréments aux usagers des transports en commun, est aussi présente sur la côte ouest et les hauteurs de la capitale. Cette fois-ci, les services de sécurité ne semblent pas y aller avec le dos de la cuillère, puisque plusieurs mises en fourrière nous ont été signalées. « C'est fini la récréation », nous dira sérieusement un officier de police au niveau de l'arrêt de bus situé au terminal des conteneurs, à Belouizdad. Et à notre interlocuteur de poursuivre : « Nous agissons selon le degré de l'infraction commise. Elle se situe entre la verbalisation ou la mise en fourrière du véhicule. » Toutefois, si cette initiative est louable à plus d'un titre, il n'en demeure pas moins que des insuffisances restent à combler, puisque plusieurs autobus, ne répondant à aucune norme de sécurité et d'hygiène, circulent librement, sans que les chauffeurs soient inquiétés. Il y en a même ceux qui ne délivrent pas de ticket de transport. Justement, ce phénomène s'est quasiment généralisé auprès des transporteurs assurant la liaison Bab Ezzouar-Bordj El Kiffan et El Harrach-Gué de Constantine.