Il a été bien accueilli par la presse italienne et la communauté musulmane vivant en Italie. Publié par la prestigieuse maison d'édition Sperling and Kupfer, le livre a été exposé dans les vitrines des principales librairies italiennes. Nacéra Benali nous raconte que son émotion a été grande, quand elle a aperçu son ouvrage dans la plus grande librairie de Rome, Mondadori, sur le boulevard central de Via del Corso, à deux pas de la fontaine de Trévi, mis en évidence sur un rayon entre le dernier livre d'Oriana Fallaci et celui de la célèbre journaliste Lili Gruber, europarlementaire italienne. Ayant choisi de faire préfacer son livre par deux personnalités connues pour leur combat pour le dialogue entre les cultures et les religions, l'archevêque d'Alger, Monseigneur Henri Teissier et le mufti de Marseille, le théologien algérien Soheib Bencheikh, Nacéra Benali a dénoncé ceux qui, pour des intérêts occultes, ne cessent de crier à la guerre des religions et de faire peser continuellement la menace de « l'offensive de l'Islam contre l'Occident ». Dans son œuvre, l'auteur a insisté en outre sur l'importance du dialogue entre les civilisations. « Les premiers à m'avoir appelée pour me féliciter ont été les intellectuels algériens vivant en Italie. Cela m'a profondément touchée. L'un d'eux s'est dit fier que ce soit une Algérienne qui ait écrit ce livre », raconte Nacéra émue. Le quotidien Il Messaggero, avec qui notre consœur collabore depuis plusieurs années, n'a par ailleurs pas manqué de souligner l'importance du livre de Nacéra Benali. Ce journal, l'un des plus influents en Italie, a publié, samedi, un large extrait du livre, sous le titre, Le terrorisme islamiste subi par les Algériens dans les années 1990. La puissance J'accuse du livre de Nacéra Benali. Dans un autre article intitulé « Mais où était l'Occident ? », illustré par une photo d'une manifestation à Alger, en 1997, des familles des victimes du terrorisme, Il Messaggero estime que « le livre de notre consœur n'épargne personne, ni les fondamentalistes de son pays, ni les pseudo-experts, ni les simplificateurs, ni les racistes de chez nous. Reprenant des articles de la presse italienne, des déclarations des responsables italiens, de religieux extrémistes et d'intellectuels hostiles aux arabes et islamophobes, la journaliste a tenté, chiffres et faits à l'appui, de détruire les préjugés que les anti-arabes et anti-musulmans distillent dans une opinion publique italienne ignorante de tout ce qui a trait à l'Islam. Nacéra Benali confie avoir écrit ce livre, après avoir été « exaspérée et irritée » par les livres d'Oriana Fallaci, qui s'acharne contre les Arabes et les musulmans, sur un ton où l'arrogance la dispute à la vulgarité. Sur la couverture du livre, l'auteur de Clash d'(in)civilisations, paraphrase le titre du livre, qui a rendu millionnaire la Fallaci, et raconte comment les Algériens seuls, abandonnés de l'Occident, ont combattu avec rage et orgueil contre le terrorisme et l'obscurantisme. Le livre consacre de longs chapitres à la lutte des Algériens, surtout celles des femmes, des journalistes, contre le terrorisme et la mouvance intégriste. Il raconte la souffrance de millions d'Algériens et dénonce le peu de solidarité que les pays européens et occidentaux ont témoigné envers les Algériens. Notre correspondante a choisi de dédier ainsi son livre « à tous mes concitoyens algériens, qui quitte à se briser, n'ont jamais plié l'échine sous le chantage terroriste ». A rappeler que Nacéra Benali a travaillé dans plusieurs médias italien, Rai, Ansa (principale agence d'information italienne). L'an dernier, elle a présenté un talk-show de politique extérieure, avec des députés et de célèbres animateurs italiens. Nacéra Benali a également été correspondante de la chaîne Al Jazeera à Rome.