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Campagne «Kif-Kif devant la loi» : Pour une alternative au code de la famille
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Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2010

Elle se fait dans la discrétion mais elle suit solidement son chemin : il s'agit de la campagne «Kif-kif devant la loi» lancée officiellement le 8 mars 2010 et qui va se poursuivre jusqu'au 8 mars 2011.
Cette initiative vise à inspirer, in fine, un projet de loi qui serait une alternative juridique au code de la famille. «Le but était de revendiquer une refonte totale du code de la famille en proposant à la place un texte juridique sur lequel nous avons longuement pioché. Nous avons ainsi élaboré une plate-forme pour des lois civiles égalitaires qui a été adoptée lors d'une réunion qui s'est tenue les 22 et 23 janvier 2009 à Tizi Ouzou, et qui a regroupé plusieurs associations», explique Yasmina Chouaki, représentante de l'association Tharwa Fadhma N'soumer, l'un des principaux animateurs de cette campagne.
Outre cette association, sont à l'origine de cette initiative également le Collectif des femmes du printemps noir, les associations Amousnaw de Tizi Ouzou et Djazaïrouna de Blida, le réseau Wassyla, l'association Avife et le Collectif des femmes du MDS. Cela s'inscrit, est-il utile de le souligner, dans le sillage de la fameuse campagne «20 ans barakat !» menée en 2004 et qui marquait les 20 ans du code de la famille. Cela fait écho également à une autre campagne lancée au début des années 1990, se souvient Yasmina Chouaki, autour du slogan «Ma t'votiche fi plasti» (ne vote pas à ma place !). Un important travail de terrain a été fait préalablement à l'élaboration de la plate-forme Kif-kif devant la loi, insiste Mme Chouaki : «Nous avons été au plus près des femmes, dans les villages.
Des femmes de tout âge et de toute condition. Nous avons ciblé une région, la Kabylie, parce que c'est une région que nous connaissons. Et puis il faut dire que la Kabylie aussi a ses conservatismes. Nous avons pu compter sur l'aide précieuse de plusieurs associations locales, notamment les filles du réseau Amousnaw. Nous nous sommes appuyés sur les institutrices dans les villages parce qu'il nous fallait des gens pour nous introduire. Nous organisions ainsi des excursions qui permettaient de discuter avec les femmes en toute liberté.»
Ce premier travail de proximité s'est étalé sur deux ans, de 2006 à 2008, précise Yasmina Chouaki. «Lors de ces sorties sur le terrain, les femmes nous parlaient plus librement de leur quotidien : la vie chère, la pression familiale, la question de l'héritage, les problèmes conjugaux. On a constaté que les premières violences qu'elles subissent viennent du code de la famille. Il est avéré par exemple que la polygamie, qui représente aujourd'hui 3% des ménages, a sensiblement augmenté depuis la promulgation de ce code en 1984. A la question «acceptez-vous que votre mari revienne dans votre couche après avoir été dans le lit d'une autre femme ?» il n'y a pas une seule femme parmi celles que nous avons interrogées qui ait répondu ‘‘oui''.»
Pour Yasmina Chouaki, «ce texte (le code actuel) est en décalage par rapport à la société. La structure familiale elle-même a changé. Nous avons le sentiment au jour d'aujourd'hui que la société est en avance sur la loi». La représentante de Tharwa Fadhma N'soumer ajoute que la campagne Kif-kif devant la loi va s'accélérer dans les jours qui viennent avec des déplacements aux quatre coins du pays. «Nous allons également en assurer une large diffusion dans les médias pour susciter un débat national et la proposer aux partis politiques. Nous avons déjà le soutien de nombre de formations politiques à l'instar du FFS, du RCD, du PT, du PST et du MDS.»
Yasmina Chouaki indique par ailleurs que ce travail va être intégré dans un «contre-rapport» qui sera présenté en 2012 devant le Comité de l'ONU pour l'élimination de toute forme de discrimination contre les femmes (communément appelé CEDAW). «Les autorités vont présenter leur rapport qui sera certainement «beau», comme d'habitude, et nous, nous allons présenter un contre-rapport en disant : ‘‘Voilà ce que veulent les femmes en Algérie !''.» Il convient de noter, enfin, qu'un atelier de formation sera tenu du 9 au 12 décembre prochain à la Maison diocésaine (Val d'Hydra) où seront prodiguées des sessions pour la maîtrise des outils juridiques nationaux et internationaux à l'attention de militantes féministes, en vue, entre autres, d'encadrer cette campagne.


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