Les étudiants inscrits en première année de littérature et civilisation allemandes sont, depuis la rentrée universitaire, ballottés au gré des humeurs administratives et des impondérables bureaucratiques qui semblent irrépressibles. Transférés après plusieurs jours de galère de l'Institut des langues étrangères (ILE) vers la faculté d'Es-Sénia, les étudiants peinent à suivre normalement leur cursus universitaire. Le surnombre (300 étudiants) ajouté à l'exigüité des lieux et à l'absence des outils pédagogiques (tableaux, marqueurs) indisposent les plus audacieux d'entre eux. A titre d'illustration, le département d'allemand regroupe cinq groupes de 60 étudiants chacun qui suivent les cours dans une seule salle d'une capacité d'accueil de 200 étudiants. Cette situation rend difficile l'enseignement compte tenu du regroupement des cinq groupes (A, B, C, D et E). Cette disposition pénalise particulièrement les étudiants des catégories C et E qui n'ont pas étudié la langue allemande dans leurs lycées respectifs. Ainsi, obligation est faite aux étudiants (LMD et classique) de suivre le cursus dans le même bloc de sociologie (IGMO.), «gracieusement prêté aux étudiants et aux professeurs», dit-on. A côté de ces extrêmes, les dysfonctionnements liés au cursus universitaire empêchent les germanophones de suivre leurs études. «Cela fait deux jours que nous n'avons pas étudié. Nous faisons le déplacement à l'université pour des broutilles. On nous dit que les professeurs sont en réunion le matin et quand nous retournons l'après-midi, nous entendons un autre son de cloche», déplorent des étudiants au bout du rouleau.Dans le même ordre des préoccupations, les étudiants font des trajets parfois très longs (2 voire 3 bus) pour rejoindre la faculté et revenir bredouilles en fin de compte. Leur appel sera-t-il entendu?