Aucune mesure dissuasive n'a été prise par les services concernés, en dépit des tonnes de déchets toxiques jetées dans la nature. Ouvertes en milieu urbain, sans que les services de l'APC n'engagent les procédures d'enquête commodo-incommodo, les stations de lavage et de graissage continuent d'exercer en violation des lois régissant ce genre d'activités. Le problème qui a été pourtant soulevé, il y a plus d'une année, lors d'une session de l'APW, ne semble pas avoir suscité une réaction de la part des services concernés, notamment la municipalité et la direction de l'environnement. Pourtant, plusieurs rapports ont révélé que la majorité des gérants de ces lieux, ne disposant pas de déshuileurs, continuent de déverser les huiles usagées dans le réseau d'assainissement. Ce qui induit de graves nuisances pour l'environnement, notamment des risques de contamination des cours d'eau, sols et eaux souterraines, selon les spécialistes en la matière. D'après le bilan de opérations d'inspection, menées par les équipes de la direction de l'environnement, les stations visitées génèrent durant l'année des centaines de tonnes de déchets, composés essentiellement d'huiles usagées et d'eaux de lavage polluées par les hydrocarbures, qui sont jetés dans la nature. Un chiffre qui ne concerne que les stations implantées sur le territoire de la commune de Constantine. Dans plusieurs quartiers de cette dernière, de nombreux riverains et commerçants se sont plaint des odeurs et des poussières qui se dégagent de ces stations, entraînant une pollution aux conséquences néfastes. L'on se rappelle qu'une tentative de fermeture de plusieurs stations de lavage, engagée par l'APC, notamment dans certains quartiers jugés difficiles, a abouti à une levée de boucliers qui a failli dégénérer. Pour certains, la responsabilité de la mairie demeure entière, surtout que le problème est né d'une complicité tacite avec certains responsables qui ont fermé l'œil sur une activité qui n'avait pas sa raison d'être dans une zone urbaine.