On croyait provisoire et limité l'intérim à la tête de la direction de la construction et de l'urbanisme et celle des travaux publics, suite au départ des deux directeurs concernés pour des raisons différentes. Il n'en est rien car les deux directions sont toujours gérées par des cadres intérimaires dont la mission première se limite plutôt à expédier les affaires courantes. La direction de la construction et de l'urbanisme est, rappelons-le, sans directeur depuis plus de trois mois. Et cela depuis exactement le 10 septembre 2010, date à laquelle le ministère de l'Habitat avait désigné le directeur du logement et des équipements publics comme intérimaires en attendant la nomination d'un nouveau responsable. Quant à celle des travaux publics, c'est un chef de service de la même administration qui a été chargé de cette tâche depuis un mois et demi. Il devait assurer une courte transition jusqu'à l'arrivée du nouveau directeur promu à ce poste par son ministère de tutelle. Il s'agit d'un cadre de la DTP de la wilaya voisine d'Ain Defla dont l'affectation a été retardée pour des raisons inconnues. Il est clair que ces flottements, voire les lenteurs dans la désignation des successeurs à la tête de la DUC et de la DTP, ont eu des conséquences néfastes sur le fonctionnement de ces deux secteurs stratégiques. Déjà, des voix s'élèvent ici et là pour dénoncer les retards dans la réalisation de nombreux projets à l'image de l'aménagement urbain et de la réfection des routes et trottoirs à travers la wilaya. C'est un problème récurent qui s'est accentué ces derniers temps à cause justement du provisoire qui caractérise la gestion au sommet de ces directions de l'exécutif. Pourtant, l'une des raisons avancées pour justifier le changement à la tête de la DUC était la non consommation des crédits affectés à ce secteur pour ce genre d'opérations et tant d'autres. Le secteur des travaux publics est logé à la même enseigne puisque de nombreux projets, comme les ouvrages d'art et la bretelle de l'autoroute menant à l'aéroport, accusent des retards considérables. Le ministre des Travaux publics lui-même l'a constaté de visu lors de la visite de travail qu'il a effectuée récemment dans la région. Cependant, il s'est contenté de lancer des avertissements aux entreprises de réalisation dont l'une a du mal à terminer un pont depuis plus de cinq ans. Où sont passés les services en charge du suivi des travaux?