Une mesure dangereuse pour l'enseignement S'il existe une mesure administrative qui insulte les principes mêmes d'un bon enseignement de citoyenneté et d'égalité des chances en milieu scolaire, c'est assurément cette circulaire ministérielle en faveur des enfants de policier exclus en 9e année fondamentale. Malheureusement, comment ne pas croire à l'existence d'une pareille note qui fait qu'un élève soit différent d'un autre au seul motif qu'il a pour père un policier ? Elle est citée dans deux documents officiels différents. Le premier qui cite cette note sous le n°2452 en date du 19 septembre 2005, est une correspondance émanant de la sûreté de wilaya. Adressée le 25 septembre à la direction de l'éducation, l'objet porte, dans le cadre de cette mesure discriminatoire, la réintégration de 13 élèves exclus en 9e AF, tous de pères policiers. L'autre document officiel, qui se réfère à la note en question en citant le numéro, est la décision de réintégration établie le 10 octobre 2005 par la direction de l'éducation pour chacun des 13 enfants de policiers exclus. Qu'un policier fasse sa propre démarche auprès de la direction de l'éducation pour obtenir la réintégration de son enfant exclu, cela est tout à fait légitime. Tous les parents d'élèves exclus font à peu près autant. Mais que l'administration s'en mêle pour avantager massivement un groupe d'élèves sur un autre, comme dans le cas de cette circulaire ministérielle, voilà qui est inadmissible même dans un pays où les valeurs universelles n'ont pas toutes droit de cité.