Le système de solvabilité des compagnies d'assurances en Algérie sera révisé en 2011 pour l'adapter aux dernières réformes de ce secteur, telles la séparation prévue entre les assurances personnes et les assurances dommages. C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur des assurances au ministère des Finances, Kamel Marami. C'est ainsi que ce système qui date de 1995 sera «révisé au cours du deuxième semestre 2011 à même de l'adapter aux nouvelles règles de solvabilité appliquées à l'échelle internationale, au nouveau système comptable financier, entré en vigueur cette année, ainsi qu'à la prochaine séparation, en mars 2011, des compagnies d'assurances dommages et celles d'assurances personnes», a précisé M. Marami, lors d'un séminaire consacré à l'enrichissement de ladite révision. Il a rappelé qu'un délai de 5 ans avait été accordé en 2006 à l'ensemble des assureurs pour qu'ils se mettent en conformité avec la loi séparant les assurances dommages et personnes. Depuis, cinq projets de création de filiales spécialisées dans l'assurance des personnes ont été annoncés par les assureurs publics (SAA, CAAT et CAAR) et le français AXA, a encore rappelé M. Marami. L'assurance de personnes ne représente que 7% de la production du secteur alors que celle des dommages a atteint les 37% en 2009. Les assurances en Algérie demeurent dominées par l'assurance automobile (46%) au moment où l'assurance-crédit, par exemple, reste très insignifiante (moins de 1%). La marge de solvabilité définie comme «la capacité d'un assureur de faire face à tout moment de ses engagements envers ses assurés», est actuellement fixée à 20% de la production nette de la compagnie d'assurances. Créé en 2006 afin de faire face à toute éventuelle insolvabilité des assureurs, le Fonds de garantie des assurés (FGAS) a été enfin alimenté avec 200 millions de dinars, représentant les contributions des 13 compagnies d'assurances que compte le pays, et qui y ont versé 0,25% de leur production en 2009, selon M. Marami. La production du secteur des assurances a atteint 77,34 milliards de dinars en 2009 contre 67,88 milliards de dinars en 2008, soit une croissance de 14%, un taux attendu également pour l'année en cours.