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L'Algérie face au déséquilibre de ses échanges
Révision de l'Accord d'association avec l'Union européenne
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2010

L'Algérie est condamnée à équilibrer la balance de ses échanges commerciaux avec ses partenaires européens à travers l'Accord d'association pour se préparer dès maintenant à faire face aux défis qu'impose la zone de libre-échange prévue pour 2017. Telles sont les recommandations des économistes algériens.
L'Algérie devra relever ce défi pour remédier à une situation alarmante comme en témoignent les professionnels du commerce extérieur, les économistes et autres experts intervenant dans ce dossier sur la révision de l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE).La situation des exportations algériennes hors hydrocarbures est dramatique, selon les experts dans le domaine citant l'exemple du Maroc et de la Tunisie qui devancent largement l'Algérie.
D'autant que les exportations énergétiques vers le marché européen sont menacées dès lors c'est le gaz russe moins cher qui y est favorisé. Ce qui oblige l'Algérie à s'orienter vers d'autres marchés plus lointains comme l'Asie et ceci «fragilise la position de l'Algérie», selon ces experts. C'est pourquoi, l'accord stratégique sur l'énergie pourrait constituer une «carte» entre les mains des Algériens pour reconquérir le marché européen. Cependant, beaucoup se posent la question sur les négociations d'un tel accord dans une conjoncture peu propice. Il faut dire que la production nationale en vue d'exportation n'a pas beaucoup évolué.
Dans un contexte pareil, il n'est pas possible de négocier un accord de libre-échange avec l'UE «si on n'a pas la capacité d'exporter», estime les économistes.Pour l'un d'entre eux, «ce n'est pas l'exportation qui pose tant le problèmes mais l'échange». Il cite le cas de la Tunisie avec l'UE, dont l'équilibre des échanges est à 85% environ, alors que pour l'Algérie, il est de 1 pour 20, en faveur de l'UE.
Mutisme autour des négociations sur le régime tarifaire
La décision du gouvernement algérien de rétablir les droits de douane pour le sucre, les vaches laitières, les génisses pleines, les différents types de poussins, les légumes, les fruits, la margarine, les fromages, soit des produits agricoles bruts et des produits agricoles transformés à partir du 1er janvier 2011 risque d'avoir la réciprocité appliquée par l'Union européenne sur des produits agricoles algériens qui ont déjà des difficultés à se positionner sur son marché.
Une décision prise depuis le 2 décembre, selon le site d'information TSA, citant un document du ministère des Finances qui parle de 36 produits au total importés de l'UE. Pour les produits agricoles originaires de la communauté européenne, «les droits de douane et des taxes d'effet équivalent à l'importation en Algérie sont réduits dans des proportions allant de 20 à 100%, mais dans les limites de contingents tarifaires préfixés», indique la même source.
Il en est de même pour les produits agricoles transformés. En effet, l'Algérie vient d'user d'une des clauses de rendez-vous prévues dans l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE) qui lui permet de reprendre les négociations en 2010 en vue d'une plus grande libéralisation du commerce des produits agricoles et agro-alimentaires (article 15).
Dans ce sens, les 12 et 13 décembre, les négociateurs algériens et européens se sont retrouvés à Alger pour entamer ces négociations sur le régime tarifaire gelé depuis septembre 2010 pour ces produits. Jusque-là, ni le ministère algérien du Commerce ni la délégation de l'UE à Alger, qui ont tous deux confirmés à El Watan Economie l'arrivée d'une délégation de la commission européenne et la tenue de la réunion entre les deux parties le 13 décembre, n'ont souhaité s'exprimer, pour l'instant, sur les résultats de ces négociations.
Les autorités algériennes ont gelé ces préférences tarifaires depuis septembre 2010, car le pays perdait annuellement 2 milliards de dollars en droits de douane qu'il n'arrivait pas à compenser par ses exportations vers l'UE.
Pour rappel, au départ l'Accord d'association avec l'UE se limitait au commerce des marchandises, mais il a été progressivement étendu à l'agriculture, aux produits agricoles transformés et à la pêche. Depuis, l'UE craint une concurrence des produits en provenance des pays de la rive sud de la Méditerranée comme l'huile d'olive, les fruits et les légumes.
Du coup, ces produits trouvent des difficultés à pénétrer son marché, car au nord, les producteurs de l'UE redoutent de devoir affronter une concurrence accrue en cas de disparition de la «préférence communautaire», tandis qu'au Sud, les exportateurs réclament un accès plus large à ce marché, indique-t-on dans une note d'information interne de la direction générale des politiques externes de l'Union faisant état d'un bilan des relations commerciales entre l'UE et les pays méditerranéens, en septembre 2009. Les produits agricoles de la rive sud ne sont pas les seuls à connaître cette difficulté, car il en est de même pour les produits agro-alimentaires concurrentiels.
L'UE est le principal partenaire commercial de l'Algérie, le premier marché pour ses exportations et son principal fournisseur. L'Accord d'association les liant, signé le 22 avril 2002, est entré en vigueur le 1er septembre 2005 et devrait aboutir à la mise en place d'une zone de libre-échange à l'horizon 2017. Cet Accord s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone conclu en 1995 et initié par l'UE pour développer ses relations de coopération avec les pays du sud de laMéditerranée tout en visant la mise en place à long terme d'une «zone de prospérité partagée». Il est à signaler que dans le cadre de cet accord, l'Algérie peut également ouvrir des négociations sur le commerce des services en 2010 (article 37.2) bénéficiant ainsi de l'autre clause de rendez-vous prévue.


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