A Bamako, des produits algériens sont vendus sur les marchés sans que leur exportation ne soit réalisée par voie formelle comme les pâtes et le couscous, interdits à l'export, a témoigné Ali Bey Nasri, en ajoutant qu'il en est de même au Niger. Il affirme que «le problème sécuritaire n'empêche pas le trafic». Ce témoin raconte qu'«un Nigérien importait 80 tonnes par semaine de pâtes algériennes en informel, car ce produit était suspendu à l'exportation». L'huile est l'autre produit exporté dans l'informel, mais M. Nasri n'indique pas de chiffre se rapportant à ce produit. En 2009, les exportations de pâtes algériennes, frappées d'interdiction, ont atteint 15 millions de dollars, dont une grande part s'écoule dans les pays du Sahel, alors que la moyenne varie entre 10 et 12 millions de dollars lorsque ces opérations étaient autorisées, selon une source relevant du commerce extérieur. Pour l'instant, le couscous, étant le meilleur produit exportable en Algérie, car il reflète l'image du pays, est frappé d'une interdiction à l'export, alors qu'il peut rapporter des devises hors hydrocarbures au pays, selon Algex.