Désormais, les produits alimentaires à base de céréales subventionnées par le budget de l'Etat ne seront plus disponibles aux marchés étrangers, selon une circulaire élaborée par le ministère du Commerce. Autrement dit, le couscous et les pâtes alimentaires "made in Algeria" ne seront plus exportés vers l'étranger à partir du mois de septembre 2009. Cette circulaire élaborée par le ministère du Commerce, courant août 2009, sur instruction du Premier ministre, et dépêchée à la Direction générale des Douanes pour large diffusion et application aux directions régionales, comporte une vaste liste de produits interdits à l'exportation, on citera, notamment, le blé dur, le blé tendre, l'orge, la semoule, la farine, les pâtes alimentaires, le couscous et le lait pasteurisé en sachet. Il y a lieu de souligner que les entreprises exportatrices de produits agroalimentaires ont été informées qu'elles ne peuvent procéder à l'exportation des pâtes alimentaires et de couscous, suite à l'application par les services des Douanes de la note du directeur général des Douanes du 27 août 2009, référencée OFF/DGD, adressée aux Directeurs régionaux des douanes et les chefs d'inspection divisionnaires des Douanes, les informant de l'interdiction d'exporter des produits alimentaires subventionnés, dont les pâtes alimentaires et le couscous. Cette mesure, qui est intervenue brusquement, a fait réagir certains exportateurs, à l'image des sociétés SIM et Labelle qui ont de nombreux contrats en cours à l'export. Ces deux sociétés ont déjà pris contact avec l'Anexal (Association nationale des exportateurs algériens) pour exprimer leurs inquiétudes et s'informer des procédures à suivre afin d'éviter cet écueil, précisant, par ailleurs, que les blés qu'ils utilisent pour la production du couscous et des pâtes alimentaires sont importés par leurs soins et que, par conséquent, il ne s'agit pas de produits subventionnés. S'interrogeant sur cette interdiction, ces exportateurs ont exprimé leur désarroi ainsi que la crainte de perdre leur crédibilité vis-à-vis de leurs clients ainsi que leurs parts de marchés conquises de haute lutte face à une concurrence féroce et ce, au moment où le pays peine à placer le label "made in Algeria" en dehors de ses frontières. Cette nouvelle mesure prise par le gouvernement, non seulement va décourager les producteurs algériens, mais aussi elle va certainement contrarier les clients algériens établis à l'étranger, qui seront donc obligés dorénavant de consommer des produits issus d'autres marques.