Le porte-parole du mouvement de redressement suggère «une réaction des institutions publiques» pour faire la lumière sur les finances du parti. Le gel de leur qualité de membres du comité central par la commission de discipline n'a pas manqué de faire réagir El Hadi Khaldi et Mohamed Seghir Kara, respectivement actuel ministre de la Formation professionnelle et ancien ministre du Tourisme. Dans une déclaration rendue publique, hier, le porte-parole du mouvement de redressement et de l'authenticité, Mohamed Seghir Kara, conteste cette «décision qui a été prise par Abdelaziz Belkhadem et son ami intime Omar El Ouzzani». «De leur part, nous nous attendons au pire», précise Mohamed Seghir Kara avant d'avouer que ce qui les a surpris quelque peu, «c'est la démarche du pseudo comité central qui a entériné cette décision illégale sans même respecter les formes en faisant semblant de discuter l'objet ou demander des explications». Pour le porte-parole du mouvement de redressement, «c'est là une marque de servilité et de reddition devant la volonté du secrétaire général, l'encourageant à persister à commettre des violations flagrantes afin d'exclure les cadres du parti qui osent s'opposer à lui». Ce n'est pas le seul grief que retiennent les opposants à Abdelaziz Belkhadem. Selon eux, la même instance, c'est-à-dire le comité central, a été «très passive dans le traitement du rapport annuel de la commission des finances et du budget 2011». Le comité central, ajoute la même source, a donné «un chèque en blanc au secrétaire général, sans même discuter un seul chapitre et sans constituer une commission ad hoc en son sein, comme le veut l'usage lors de l'examen du budget pour s'assurer de la régularité». Dans le communiqué envoyé hier à la presse, Mohamed Seghir Kara suggère d'ailleurs «une réaction des institutions publiques compétentes en la matière pour enquêter sur les finances et les dépenses du parti, conformément à la loi». «Ce sont les quelques raisons qui justifient la justesse et la pertinence de notre position vis-à-vis du secrétaire général et l'illégitimité du comité central», indique le communiqué du mouvement de redressement du FLN qui considère par ailleurs que «la décision de geler l'activité des deux membres au sein du comité central est illégale». Elle est dictée, précise la même source, par «des instincts haineux de vengeance du secrétaire général, de connivence avec son ami Omar El Ouzzani».