Ce mal est subi quotidiennement par les habitants qui, parfois, ne trouvent même pas un moyen pour se déplacer. Le transport urbain constitue un véritable casse-tête pour les habitants de Souidania. Cette commune est très mal desservie en matière de transport, la seule ligne opérationnelle est celle reliant Souidania à Chéraga. Pour se déplacer vers n'importe quelle autre localité, les usagers sont obligés de passer par Chéraga. Une transition qui leur fait perdre beaucoup de temps et leur fait faire de grands détours. «Nous n'avons pas de bus propres à la localité. Les habitants se déplacent vers la seule destination existante, à savoir Chéraga, grâce aux bus venant de Douéra et Baba Hassen qui assurent un arrêt permanent au niveau de notre localité», nous explique un habitant. «C'est un véritable calvaire pour les gens qui travaillent, ainsi que pour les étudiants. Il y a un manque flagrant de moyens de transport qui occasionne des désagréments énormes aux habitants», raconte une étudiante. Ce mal est subi quotidiennement par les habitants qui, parfois, ne trouvent même pas un moyen pour se déplacer. «Il faut venir voir la situation catastrophique que nous vivons très tôt le matin et durant les heures de pointe. Les bus arrivent à Souidania bondés et ne s'arrêtent même pas pour prendre les gens. Alors, il nous arrive de rester plusieurs heures à l'arrêt dans l'espoir de voir un bus venir nous sortir de là. Vous imaginez les retards fréquents que cela occasionne aux gens», nous dira cette étudiante. L'inexistence de transport universitaire ni de lignes de transport public aggrave encore plus la situation des centaines d'étudiants contraints d'utiliser le transport privé. La revendication des citoyens, visant à renforcer le transport urbain et à multiplier les lignes, a été concrétisée par l'ouverture d'une nouvelle ligne vers Alger-Centre. Pour le malheur des habitants, l'expérience n'a pas duré plus d'une dizaine de jours. Celui qui a été autorisé à exploiter cette ligne l'a interrompue, sous prétexte qu'elle n'est pas rentable. En l'absence d'informations, les habitants affirment qu'ils n'étaient même pas au courant. «Je ne savais pas qu'elle avait existé dans notre localité, pourtant je voyage quotidiennement. Je n' en ai entendu parler que plusieurs semaines après le gel de la ligne», affirme un habitant, qui regrette et déplore ces comportements et l'absence de contrôle. «Nous avons toujours demandé des lignes supplémentaires, vu que la commune est limitrophe de plusieurs autres localités. Cela devient encore plus nécessaire après les nouvelles routes inaugurées, notamment celle reliant Aïn Benian à Boufarik et la troisième rocade d'Alger. C'est un secteur rentable et le besoin est vivement exprimé», dira un autre habitant. Ce problème s'ajoute à l'inexistence d'une gare routière dans cette localité. Le projet n'a toujours pas été concrétisé, malgré les nombreuses promesses faites à ce sujet.