La gare routière Guessab est dépourvue des commodités les plus élémentaires, telles que les abribus et des sanitaires décents. Bien qu'elle soit devenue un important pôle économique et industriel, la wilaya de Blida ne dispose toujours pas d'un secteur des transports à même de répondre aux besoins de la population. Ce secteur reste en effet livré à l'anarchie et les carences en termes de qualité de service y sont nombreuses. En l'absence d'un plan de circulation, le désordre continue à caractériser l'état du trafic automobile dans la ville des Roses. Initié, il y a plus de 3 ans, ce projet est encore en phase d'étude. Malgré la présence de l'ETUB, les opérateurs privés continuent à détenir le monopole dans le domaine du transport urbain et interurbain dans toute la wilaya.«En l'absence d'un contrôle régulier et efficace, le voyageur est souvent mal considéré. Dans les minibus, nous nous retrouvons entassés comme des sardines», nous confie un fonctionnaire, qui assure que pour arriver à l'heure à son travail, il doit sortir de chez lui 2h à l'avance.De par sa situation géographique, Blida connaît au quotidien un afflux très important de voyageurs.Adjacente au marché dont elle porte le nom, la gare routière Guessab est un pôle important pour les transports urbain, interurbain et interwilayas. On y comptabilise 255 lignes, toutes destinations confondues, un parc roulant de 2406 véhicules et 2188 opérateurs de transport. Bien qu'elle soit bien implantée, au cœur de la ville des Roses, cette gare est loin de répondre aux normes minimales requises. A cause des commerces informels qui envahissent toute sa périphérie, cette gare est dans une situation déplorable, caractérisée par l'anarchie et l'insalubrité. Pis encore, elle est dépourvue des commodités les plus élémentaires, telles que les abribus et des sanitaires décents. A cette pagaille s'ajoutent un climat d'insécurité et la présence de petits commerçants vendant des repas rapides sans aucun respect des normes d'hygiène.Les autorités, déclarent, en guise d'excuse, quant à cette situation humiliante que subissent les voyageurs, que cette gare est réalisée à titre provisoire. Un projet de réalisation d'une nouvelle gare multimodale est inscrit depuis belle lurette, sans pour autant voir encore le jour. Un terrain de plus de 21ha au niveau de Khezrouna avait été déjà choisi pour la réalisation de ce projet tant attendu. Une commission technique algéro-française a été chargée de l'étude de ce projet et une enveloppe de plus de 70 milliards de centimes a été débloquée pour son étude et sa réalisation. «Le terrain choisi est toujours en litige. Parce que ce projet est pressant, nous n'avons pas pu attendre la décision de justice. Nous avons préféré transférer le projet à la cité Ramoul, vers la sortie nord-ouest de Blida. L'assiette foncière choisie est d'une superficie de 6 ha», affirme Yala Mounir, directeur des transports à la wilaya de Blida. Selon notre interlocuteur, l'étude a été récemment achevée. «D'après cette étude, le projet comporte un bâtiment voyageurs abritant au rez-de-chaussée les salles d'embarquement, les guichets, une cafétéria, des sanitaires et autres. A l'étage, sera implantée l'administration de la gare et d'autres activités telles qu'un restaurant. En plus des aires de circulation, de stationnement et de manœuvre des navettes, ainsi que des quais d'embarquement, un parking pour les voitures des particuliers y sera également aménagé», précise le même responsable, en affirmant que ce projet est en cours de lancement.