La ville de Bouira, chef-lieu de wilaya, fait sa mue et commence progressivement à se défaire de son étiquette de «grand village». C'est un fait notable que nul ne peut nier. Car, en plus des réaménagements tous azimuts et la réalisation des projets longtemps restés en suspens, des stèles sont érigées et des fresques sur carrelage bellement exécutées ornant la façade du grand boulevard ajoutent un zeste à la beauté des lieux.Ce nouveau décor reprend ce que la wilaya de Bouira recèle comme patrimoine matériel et immatériel tels que les mausolées de guerriers berbères, le mur antique de Sour El-Ghozlane, l'oléiculture, l'artisanat, des figures historiques comme Lalla Fadhma N'Soumer, le Colonel Amirouche, El Mokrani.. Ces réalisations sont légendées en arabe. Or, il se trouve que de nombreux citoyens d'expression amazighe trouvent que cette façon de mettre en exergue notre riche patrimoine et nos héros nationaux de la région de Kabylie en les légendant uniquement en arabe est une exclusion tacite de la langue amazighe. Y aurait-il une volonté délibérée de dédaigner voire même rejeter la dimension amazighe comme au bon vieux temps du parti unique ?