Des peines de prison ferme et des acquittements ont été prononcés par le tribunal de Béchar à l'encontre des principaux accusés. Le procès de l'usine d'eau minérale de Mougheul, jugé le 22 décembre dernier, vient de connaître son épilogue. Le tribunal de première instance de Béchar a rendu son verdict, hier, après avoir été mis en délibéré pour le 4 janvier puis reporté au 11 janvier. Des peines de prison et des acquittements ont été prononcés. Le tribunal a infligé une peine de deux ans de prison ferme à L.M., patron de l'usine pour «exploitation sans autorisation des biens publics». Le deuxième chef d'inculpation de «vol d'eau à partir d'un forage» n'a pas été retenu et car il a été démoli par la défense qui a pu prouver au tribunal l'existence d'une autorisation d'exploitation du forage délivrée par l'administration, appuyée par le paiement des factures de consommation d'eau dues à l'Algérienne des eaux. Son frère et associé a été relaxé. Investissement rentable Le directeur local de la BEA a également été relaxé. M.M., ancien directeur de la même banque au moment des faits, a écopé de deux ans de prison ferme pour «faux et abus de fonction». Les deux experts fonciers impliqués ont été condamnés chacun à un an de prison avec sursis. Pour rappel, un prêt bancaire de 32 milliards de cts a été accordé à cet investisseur qui avait réalisé un projet d'une unité de production d'eau minérale dans la localité enclavée de Mougheul au nord de Béchar et qui employait une quarantaine d'ouvriers. Ce projet a été approuvé par la direction de la BEA d'Alger, avait affirmé le directeur au cours du procès, sur la base de la faisabilité et de la rentabilité de l'investissement. Le projet était entouré, a-t-il ajouté, d'une garantie globale de 42 milliards de cts. Selon un avocat, les condamnés vont faire un pourvoi en cassation.