Dans les zones où il y a peu de terres publiques, comme à Oulhaça, soit 104 exploitations, le taux des demandes déposées atteint 86%. Sur 121 488 ha que constituent les EAC et EAI, 62% ont fait l'objet de dépôt de dossiers par les attributaires pour leur être concédés dans le cadre de la loi 10/03 du 15 août 2010, un texte portant sur les nouvelles conditions et modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. Ce taux place largement en tête la wilaya de Témouchent par rapport aux trois wilayas (Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Mascara) regroupées avec elle au sein de l'office régional des terres agricoles, des wilayas dont le taux atteint 30% précisément grâce à celui de Témouchent qui, par son addition, l'élève à ce niveau. Selon le directeur de wilaya chargé du traitement des dossiers, les demandes déposées ont été finalisées et transmises à la direction des domaines. Elles n'attendent que la publication du décret portant application de la loi 10/03 pour que les nouveaux titres de concession soient remis aux attributaires. Dans le détail, sur 8753 exploitations, des dossiers ont été déposés et traités pour 5389 d'entre elles en l'espace de trois mois sachant que l'opération doit s'achever dans un délai de 18 mois. Dans les zones où il y a peu de terres publiques, comme à Oulhaça, soit 104 exploitations, le taux des demandes déposées atteint 86%. Régulariser la situation Par contre dans la daïra d'Aïn Kihal, sur 1700 EAC et EAI existantes, seulement 700 dossiers ont été déposés. Cette disparité s'expliquerait, selon les responsables de l'office, par le fait que certaines exploitations connaissent des conflits, des succession non résolues d'attributaires décédés. Mais l'on invoque surtout le fait que les labours occuperaient davantage les agriculteurs que la constitution d'un dossier de concession pour lequel ils ont du temps. Ainsi, on s'attend que, durant ce mois de janvier, avec la fin des semailles, l'essentiel des retardataires va régulariser sa situation. Notons enfin qu'à Témouchent, sur une SAU de 180 184 ha, le privé ne dispose que de 52 362 ha, soit 29%.