Le chevauchement du début de la CAN 2011 et le match amical Algérie-Tunisie (9 février prochain) relance le débat sur le statut de Abdelhak Benchikha à la tête de deux sélections appelées à jouer en même temps. Seul patron des deux sélections, il aura bien du mal à coacher les deux groupes qui seront sur le front en même temps. La sélection des locaux s'envolera pour le Soudan le 31 janvier, où elle prendra part au tournoi du CHAN 2011, avec au menu 3 rencontres du premier tour face, respectivement, à l'Ouganda (5 février), Gabon (8 février) et Soudan (12 février). Les Verts, de leur côté, seront en regroupement à Alger à partir du 5 février pour préparer le match amical contre la Tunisie, prévu le 9 février dans la capitale. A moins de l'annulation de ce rendez-vous amical inscrit dans le calendrier international de la FIFA, Abdelhak Benchikha ne sera pas aux côtés des joueurs locaux au Soudan au moins avant le 3e match devant le Soudan. A priori, les dés sont jetés. Il ne sera pas présent à Khartoum lors des deux premières sorties du CHAN. Cette situation ne manquera certainement pas de susciter des débats et commentaires autour de cette question. Dans les deux cas de figure, rester avec la sélection A ou partir avec la sélection des joueurs locaux, il y aura une situation étrange. Dans le premier, le staff technique se résumera au seul patron des Verts, à moins que d'ici là il y aura un renforcement du staff. Auquel cas, la sélection des locaux sera drivée par ses deux collaborateurs, Abdenour Kaoua et Mohamed Chaïb. Cette situation de double casquette n'aurait pas eu trop d'incidences sur les fonctions et rôles de Abdelhak Benchikha qui a eu le courage et le mérite de dire avant sa prise de fonctions des Verts survenue au lendemain de la démission de Rabah Saâdane : «Je vais demeurer à la tête de la sélection des joueurs locaux jusqu'au CHAN 2011 et assumer en même temps les fonctions de sélectionneur national à la tête des Verts.» L'objet, ici, n'est pas de tirer sur Abdelhak Benchikha qui ne s'est pas dérobé lorsque la Fédération lui a fait appel dans un contexte difficile. Il n'a pas (trop) calculé pour s'engager dans une mission pas facile. Aujourd'hui, il est confronté à une situation très difficile induite par un calendrier régional et international qui va inévitablement le disperser.