Une commission technique du ministère de l'Energie et des Mines s'est déplacée avant-hier à Skikda afin de constater de près les effets de l'explosion survenue le 22 de ce mois au niveau d'une chaudière de l'unité 6 du complexe de liquéfaction de gaz naturel (GL1K). Des travailleurs du complexe rapportent que cette commission serait conduite par M. Boumaâza, directeur général du GNL, et qu'elle aurait tenu une réunion marathonienne avec les responsables du GL1K, sans pour autant apporter plus de détails. Car il reste à mentionner que si lors de la catastrophe du 19 janvier 2004, les portes avaient été grandes ouvertes devant la presse, ce ne fut malheureusement pas le cas pour cette fois-ci. Il était quasiment impossible de joindre l'un des responsables du complexe. Seul un communiqué daté du 23 août, portant l'entête de Sonatrach a été rendu public dans la matinée hier. Et fait étrange et vraiment insolite pour une entreprise de l'envergure de Sonatrach, le communiqué ne porte aucune signature. Selon ce communiqué, « la chaudière auxiliaire de capacité 100 T/H servant à la production de vapeur utilités a subi des dommages suite à l'éclatement de plusieurs tubes d'eau du plafond ». Chose qui met fin à un ensemble de supputations avancées çà et là quant à l'origine de l'explosion. Par ailleurs, le communiqué daté du 23 août estime que « les dégâts occasionnés sont la conséquence de la suppression dans le foyer de la chaudière, générée par la vaporisation instantanée des quantité d'eau déversées » pour conclure enfin que « la perturbation enregistrée sur les réseaux utilités a entraîné le déclenchement de l'unité 6, dont le redémarrage a été repris sitôt les vérifications d'usage réalisées » et d'affirmer que l'unité 5 du même complexe n'a nullement été affectée par cet incident. Chose que confirment d'ailleurs des travailleurs qui rapportent que l'incident a concerné uniquement l'une des plus petites chaudières du complexe utilisée comme source d'alimentation en vapeur pour le démarrage des autres chaudières de production. Ils attestent également que l'ensemble des accessoires de cette chaudière n'auraient pas été endommagés, bien que la chaudière devrait impérativement être remplacée. D'après un technicien du GNL, la prochaine remise en fonction de la centrale actuellement en rénovation après l'incident du 19 janvier devrait apporter plus d'autonomie en matière de production de vapeur. Cependant, les travailleurs insistent plutôt sur l'effet psychologique causé par l'incident du 22 août. Car, quelle que soit sa gravité qui fort heureusement n'a fait aucune victime, la déflagration a été durement ressentie par le personnel qui garde encore en mémoire les affres de la catastrophe du 19 janvier dernier. On rapporte à cet effet d'innombrables scènes de panique et de détresse.