La direction de la société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco) est, visiblement, arrivée à changer la vision des pouvoirs publics, jusque-là insatisfaits de la cadence des actions accomplies. C'est, du moins, ce que laisse supposer les dernières appréciations du ministre de tutelle, lequel parle, désormais, dans une déclaration faite à un journal électronique, d'«efforts» consentis par les Eaux de Marseille, entreprise française à laquelle a été déléguée la gestion de la Seaco. Qu'est-ce qui a changé, entre-temps, pour que cette société voie sa cote subitement virer au vert ? Il semblerait que la tutelle ait été convaincue par la feuille de route des responsables de la Seaco, décidés, a priori, à satisfaire les requêtes du département de Sellal, notamment en matière de délais d'exécution des travaux. L'on parle, à cet effet, de l'accélération de la pose et dépose des compteurs dans le cadre d'un important programme de réhabilitation, de rénovation et d'entretien du réseau d'alimentation en eau potable qui vient d'être lancé par la Seaco pour l'année 2011. Cela étant, il est important de souligner que ce «petit» satisfecit du ministre des Ressources en eau semble de bon augure pour les gestionnaires délégués de la Seaco, d'autant qu'ils se trouvent actuellement à «mi-mandat» et, du coup, ils auront à convaincre davantage s'ils veulent rempiler. Il est à rappeler, par ailleurs, que la Société des Eaux de Marseille (SEM) avait décroché le marché de Constantine en 2008 pour une durée de cinq ans et demi. Une société de droit algérien, constituée de la SEM, l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national de l'assainissement (ONA), avait, dès lors, été installée avec pour mission de réhabiliter le réseau AEP et ramener le système d'alimentation des foyers en eau aux standards internationaux. Mais la SEM, qui devait piloter la Seaco, n'a pas eu la réussite escomptée, du moins au début, ce qui avait conduit les responsables du secteur à manifester, à maintes fois et publiquement, leur mécontentement. La dernière appréciation de Sella changera-t-elle la donne ?