Sale temps pour les dictateurs arabes en ce mois de janvier où la révolution souffle à n'en plus s'arrêter. La situation explosive en Egypte a fait réagir le syndicat des dictateurs par la voix de deux dirigeants. D'abord le roi Abdallah d'Arabie Saoudite qui a vite exprimé sa solidarité au président Hosni Moubarak et «dénoncé les atteintes à la sécurité et la stabilité de l'Egypte». Se trouvant en convalescence au Maroc, le roi saoudien a qualifié la poussée révolutionnaire pour la liberté en Egypte «d'atteintes à la sécurité et à la stabilité infiltrées au nom de la liberté». Nul étonnement de voir ce souverain réagir ainsi puisqu'il a été le seul dirigeant au monde à avoir accepté d'accueillir le tyran de Carthage, Ben Ali. Et de pousser le bouchon en parlant au nom du peuple saoudien pour dire : «Le peuple et le gouvernement d'Arabie Saoudite condamnent fortement ces atteintes et se tiennent, avec toutes leurs capacités, aux côtés du gouvernement égyptien et de son peuple.» L'autre dictateur à s'être empressé de soutenir son collègue égyptien est le président libyen Mouammar El Gueddafi. Ce dernier, comme le roi Abdallah, a appelé son ami Moubarak pour «se rassurer sur la situation en Egypte». Le chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a lui aussi téléphoné à son ami Moubarak et «affirmé sa solidarité avec l'Egypte et son engagement pour sa sécurité et sa stabilité».