Le rôle de la société civile est, selon la déclaration de Barcelone, incontournable dans le processus de développement du partenariat euroméditerranéen. « Il est nécessaire d'encourager un dialogue et une participation active de la société civile dans la zone euroméditerranéenne. Il faut découvrir les éléments de communion nécessaire afin de créer des actions de développement durable dans le total respect des identités culturelles, sociales, religieuses », soulignent les 85 associations du réseau Me.DiaT.E, (Mediterranean Dialogue Through Empowerment) réunies à Consenza au début du mois (3 au 6 novembre) dans un document résumant les travaux de la rencontre qui sera présenté à l'occasion du 10e anniversaire du processus de Barcelone qui se tiendra les 27 et 28 du mois en cours. Pour le réseau Me. Dia. T.E, la société civile est l'élément central autour duquel le document est développé. D'après lui, ce processus est l'instrument principal qui détermine une action de renforcement des communautés locales. C'est dans cette optique que les associations demandent la participation et le renforcement des communautés locales, que l'on favorise l'éducation de la population active en tant qu'instrument d'inclusion sociale de sujets les plus défavorisés économiquement avec l'objectif d'insérer tous les acteurs locaux à l'intérieur du processus de gouvernance de leurs territoires. Le bien-être global au bien-être social doit être à la fois social, spirituel et valorisant. « Il ne s'agit plus de bien-être de type économique seulement », précise Me.Dia.T.E. Quant à l'égalité et au développement local, les signataires du document demandent que l'on procède à la promotion de programmes d'intégration sociale dans de zones transfrontalières par l'accroissement des infrastructures et de la société civile, en tenant compte des différentes interactions sociales. « Qu'il soit adopté un standard des droits humains et civils pour toute la zone euroméditerranéenne », notent-ils. Il est également question, entre autres, de l'autosuffisance des ressources hydrauliques, de l'intégration du capital social et naturel à travers les zones protégées et le modèle des parcs et la mise en place d'instruments de coopération internationale entre acteurs de la société civile pour une approche structurelles de la résolution des problèmes locaux. « Conscients que les problèmes locaux ont besoin d'une approche de coopération entre les différents acteurs territoriaux, afin d'être résolus de manière structurelle, nous sommes convaincus qu'il faut acheminer des programmes privilégiant la dimension de longue période (pluriannuel), avec l'intention de canaliser et valoriser la richesse sociale contenue dans chaque territoire », concluent-ils. Sur ce chapitre, les associations demandent à ce que l'on procède à la constitution de tables de concertation entre les représentants des organisations de la société civile et ceux de la Commission européenne, pour une mise en acte concrète de partenariat euroméditerranéen. Elles sont pour la constitution d'un conseil de sûreté des Nations unies composé d'acteurs institutionnels gouvernementaux et de représentants de la société civile, l'implication des organisations de la société civile dans les politiques de prévention contre les conflits et que des rencontres soient promues sur le territoire en impliquant les citoyens afin de rapprocher les communautés locales au processus de Barcelone. « En cette direction, la société civile devient un acteur fondamental pour canaliser cette diversification et richesse sociale, soit un acteur privilégié dans la gestion et la résolution des conflits », précise le réseau d'association qui croit que l'une des raisons de discrimination et de racisme, éléments à la base des conflits, est l'ignorance. Il est alors nécessaire, d'après les associations, de prévoir différentes méthodes d'approche pour responsabiliser les institutions publiques avec l'appui de la société civile.