Prévue pour hier matin, à partir de l'institut national des techniques de l'alimentation et des techniques agroalimentaires (Inataa), la marche estudiantine a été finalement empêchée au niveau du Polygone par un important dispositif de sécurité. Selon le témoignage d'étudiants, rencontrés sur place, les unités antiémeute ont eu recours à l'usage de matraques pour disperser la foule, déterminée à avancer jusqu'à l'université centrale. «Il y a eu même des blessés et des cas d'évanouissement parmi les étudiantes», nous dira un manifestant. D'après des sources estudiantines, certains participants à cette marche ont été interpellés par la police avant d'être relâchés. L'on saura que les étudiants n'ont pas baissé les bras ; ils ont organisé un autre sit-in à la faculté centrale. Ils affirment qu'ils poursuivront leur grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications. La non-reconnaissance des diplômes par la fonction publique et les difficultés rencontrées par les ingénieurs pour accéder aux concours organisés par les différents établissements sont les principales causes ayant conduit à cette fronde.