Le gouvernement égyptien a lancé jeudi des discussions avec "les forces nationales" pour tenter de "trouver une issue à la crise actuelle" en Egypte, alors que la Coalition nationale pour le changement (opposition), a exclu tout dialogue avec le pouvoir avant le départ du président contesté Hosni Moubarak. Dans un bandeau, la télévision publique égyptienne a annoncé le "début du dialogue entre le vice-président Omar Souleimane et les partis politiques et les forces nationales". "Nous nous réunissons aujourd'hui (jeudi) avec les représentants des partis d'opposition et des forces nationales pour trouver une issue à la situation actuelle", a affirmé le nouveau Premier ministre, Ahmed Chafik, avant que la Coalition nationale pour le changement n'exclue tout dialogue avec le pouvoir. Le nouveau chef du gouvernement, cité par la télévision publique, a tenu à préciser que "le dialogue avec l'opposition englobe des représentants des manifestants de la place Tahrir (centre du Caire)". D'autre part, le vice-président et le Premier ministre "ont rencontré ce matin au siège du conseil des ministres un groupe de représentants et de chefs des partis égyptiens qui ont accepté de participer au dialogue national", a indiqué de son côté l'agence de presse égyptienne Mena, sans plus de détails. Mais la Coalition nationale pour le changement composée de plusieurs partis d'opposition, campe toujours sur sa position rejetant toute négociation avec le gouvernement et réclame sans cesse le départ du président Moubarak, au pouvoir depuis 1981. "Notre décision est claire: pas de négociations avec le gouvernement avant le départ de Moubarak. Après cela, on est prêt à dialoguer avec Omar Souleimane", a affirmé Mohammed Aboul Ghar, porte parole de l'opposition, qui prévoit de manifester massivement vendredi pour faire aboutir leurs revendications légitimes.