Les riverains sinistrés dénoncent les lenteurs dans leur prise en charge après les dernières intempéries. Plus de 40 familles du quartier Belmekaâbi (Cité Djebabla), dans la commune de Zardezas, continuent de vivre dans la peur à chaque goutte de pluie et tiennent à dénoncer «les promesses vaines que les autorités locales ne cessent de (nous) faire depuis 1987». Le quartier dont une partie est mitoyenne au barrage des Zardezas, reste très vulnérable aux fréquentes inondations. D'ailleurs, lors des dernières intempéries, la montée des eaux due à des lâchers du barrage, opérés dans la nuit de mercredi dernier, a failli emporter la partie basse de la cité, celle longeant l'oued Saf-Saf. «Nous avons tous quitté nos demeures pour nous abriter chez des parents. Tous nos biens ont subi des dégradations énormes et nos maisons, très anciennes, risquent aujourd'hui de s'effondrer» ont déclaré certains habitants. Et d'ajouter: «Devant cette situation, ne sachant où aller, une partie des familles sinistrées a fini par squatter des logements vides pour s'y abriter avant d'être finalement délogée. Nous demandons plus de considération des autorités locales pour bénéficier d'un logement décent, soit dans la cadre de la formule du rural ou celle du social.» Les habitants ont surtout tenu à dénoncer les lenteurs relevées dans la prise en charge du sinistre et accusent les pouvoirs publics de les avoir marginalisés dans de précédentes distributions de logements. Contacté, le P/APC de Zardezas a tenu à apporter sa version des faits en soutenant qu'une grande partie des familles du quartier Djebabla a été concernée par des attributions dans diverses formules. A ce propos, il précise: «La commune abrite deux quartiers qui s'étalent sur les deux rives de l'oued Saf-Saf, et nous n'avons jamais cherché à privilégier une partie des citoyens par rapport à une autre, pour la simple raison que nous ne disposons pas encore de programmes conséquents de logements. Nous n'avons bénéficié que de 10 logements sociaux. Alors comment satisfaire les besoins d'une population qui dépasse les 15 000 âmes? Néanmoins, sur les 10 logements distribués, 6 l'ont été à des familles sinistrées. Nous espérons qu'avec le nouveau programme de 200 logements, nous pourrons satisfaire d'autres besoins». En ce qui concerne la gestion des inondations qui ont touché la commune, le maire dira: «Nous étions sur place et nous avons même procédé à l'évacuation en urgence de 5 familles que nous avons installées au CEM Latrèche. Nous les avons assistées pendant plus de 48 heures, et une fois la situation devenue normale, elles ont pu regagner leurs domiciles.»