La coordination des sinistrés du séisme d'octobre 1980 n'écarte pas le recours à une manifestation pacifique si ses revendications ne sont pas prises en charge d'une manière effective et urgente par les pouvoirs publics. «C'est notre ultime recours devant l'indifférence et les promesses non tenues des autorités centrales quant au remplacement des 18 000 habitations en préfabriqué datant du violent tremblement de 1980 » a déclaré mercredi 9 février le président de la coordination des cités en préfabriqué, Mohamed Yacoubi, lors de son passage au bureau d'El Watan, en compagnie d'un membre de la coordination, Ahmed Nafaa. « Ni le Président de la République ni le Ministre de l'intérieur n'ont été sensibles à notre détresse, malgré la dégradation continue de nos conditions de vie et l'augmentation du nombre de cancéreux, liée à l'état lamentable des baraques» déplore-t-il. Le représentant des sinistrés a, une nouvelle fois, lancé un appel au Gouvernement pour se pencher en urgence sur la situation dramatique des occupants de ce type de constructions dont la durée de vie est largement dépassée. D'après lui, le dispositif de soutien mis en place par le Gouvernement depuis février 2009 (aide financière de 70 millions de centimes pour chaque famille concernée) s'est révélé inefficace devant le coût élevé d'une nouvelle construction en remplacement de celle en préfabriqué.