Selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui vient de réaliser une étude sur le marché des produits pyrotechniques, 70% de cette marchandise provient de l'importation et 30% de la contrebande. La valeur estimée de ce marché, développé dans l'illégalité, est de 20 milliards de dinars, dont 10% circulent dans la seule ville d'Alger. Selon la même source, 90% des pétards sont écoulés durant les festivités du Mawlid Ennabaoui, alors que 10% sont vendus pour des supporters durant les matches. L'étude, qui se réfère aux marchands installés dans la grande ville, souligne que 30 000 vendeurs informels se transforment en vendeurs occasionnels de produits pyrotechniques, dont 3000 sont installés dans la wilaya d'Alger. «Ce sont ceux qui vendent les sucreries durant le mois de Ramadhan et les articles scolaires à la rentrée qui virent vers les pétards à l'occasion du Mawlid Ennabaoui», explique-t-on au niveau de l'UGCAA.L'enquête conclut également que selon les investigations de l'UGCAA, «les importateurs de ce genre de produits sont les mêmes que ceux qui ont protesté au début de l'année contre l'obligation d'utilisation de la facture dans les transactions commerciales».