Le second Forum international des observateurs internationaux des actions de justice intentées contre les militants et résistants sahraouis par le Maroc se tiendra aujourd'hui à Naples (Italie), a-t-on appris hier à Rome. «Après l'action exceptionnelle de résistance sahraouie du camp de l'Indépendance de Gdeim Izik et son démantèlement par la force par l'armée marocaine le 8 novembre 2010», le 2e Forum international se tiendra sur le thème «Quelles actions juridiques à mettre en place d'urgence pour le Sahara occidental ?», ont précisé les membres du Comité de suivi des observateurs. Ce Comité est composé de Matilda Parejo, Christina Navarro Francesca Doria et Claude Mangin, observateurs italiens dans les procès intentés contre les militants sahraouis au Maroc et organisateurs du forum. Ils ont rappelé le succès de la Rencontre de Barcelone du 11 mai 2008 et la tenue du 1er Forum international des observateurs à Tindouf les 24 et 25 février 2010, pour convoquer cette seconde édition. «La situation nouvelle créée par l'assaut et le démantèlement par l'armée marocaine le 8 novembre 2010 du camp de Gdeim Izik et la répression terrible qui a suivi à El Ayoun, nous oblige à réfléchir ensemble à de nouveaux moyens d'action», ont-ils estimé. Ils ont ajouté que «les 20 détenus de Salé 2 (Maroc) nous ont fait la demande de trouver des avocats étrangers qui puissent plaider au Maroc pour exiger l'application de leurs droits fondamentaux». «Il semble que l'observation qui était notre mode d'action privilégié depuis 2002 ait montré ses limites», ont-ils dit, ajoutant que «depuis le 15 octobre 2010, lors des 3 audiences du procès des 7 de Casa, la violence et le désordre créés à l'intérieur du tribunal à l'encontre des familles et des militants sahraouis et des Observateurs internationaux, ont montré qu'il ne s'agit plus de justice». Cet état de fait a amené ces observateurs à «réfléchir à de nouveaux modes d'action», a indiqué le communiqué, relevant que ces modes d'action «sont désormais dépassés et onéreux et ils ne gênent ni le Maroc, ni les gouvernements amis, ni l'ONU, ni l'Union européenne (UE)». A cet effet, «pour mener à bien cette réflexion et le plan d'action qui en découlera, nous avons besoin de la présence d'observateurs internationaux, avocats et juristes déjà bien au fait de la situation et d'avocats sahraouis», ont fait savoir les organisateurs. Pour ce rendez-vous, ils souhaitent la présence de représentants des associations internationales des droits de l'homme, d'avocats marocains de détenus sahraouis, des représentants d'associations sahraouies des droits de l'homme, selon le communiqué.