Les travaux d'aménagement qu'entreprend l'APC de Mostaganem sur le boulevard Benyahia Belkacem pourraient déboucher sur un énorme gaspillage. En effet, facturée habituellement entre 700 et 800 DA le m2, la réfection des trottoirs de l'une des plus longues avenues qui mène au centre ville pourrait ne pas aboutir au résultat escompté. Alors que ces travaux nécessitent ordinairement un véritable décapage du carrelage existant, afin de confectionner une authentique semelle sur laquelle viendront se poser les nouvelles dalles de granito, il s'avère que les travaux en cours sont en train de prendre une toute autre tournure. Après la pose d'une fine couche de ciment sur les anciens carreaux qui sont gardés en l'état, les ouvriers procèdent à la pose du nouveau dallage, provoquant par endroits une surélévation excessive du trottoir. Le seul et unique avantage de cette nouvelle technique demeure sa vitesse d'exécution. Car, même pour un profane en travaux publics, sans une épaisse semelle, la durée de vie d'un trottoir sera abusivement écourtée. Des citoyens se demandent à quoi rime ce travail bâclé qui ne fera qu'enlaidir la cité qui croule sous les problèmes de voirie, d'éclairage public et d'inondations à répétition ? Beaucoup font le lien avec la fin prochaine du mandat qui aura surtout servi à mettre en exergue l'incapacité des élus à appréhender les véritables problèmes de la ville et à leur opposer une quelconque alternative. Car, la réfection des trottoirs ne pourra à elle seule faire oublier que l'actuelle APC s'est surtout illustrée par les dissensions internes et la rotation effrénée des maires.