Le gouvernement vient de confirmer par voie d'ordonnance la promesse de lever l'état d'urgence qu'il avait faite quarante-huit heures après le dépôt par 21 députés d'une proposition de loi en ce sens. Les députés, signataires de la proposition de loi, considèrent que cet événement est un premier acquis sur la voie de la construction de l'Etat de droit et de la consécration des libertés publiques, tout comme ils se félicitent d'avoir apporté leur modeste contribution à cette œuvre, indique Ali Brahimi, député. Il reste cependant à espérer que l'Exécutif ne profitera pas du texte visant à donner un fondement légal à l'action antiterroriste de l'armée, pour juguler les aspirations démocratiques de la société, précise-t-il dans un communiqué. Il reste également à extirper de la législation ordinaire adoptée dans la foulée de l'état d'urgence toutes les restrictions apportées aux libertés et aux droits des citoyens. Seul l'engagement d'une telle démarche prouvera, en définitive, la volonté du gouvernement de revenir au processus démocratique, conclut-il.