Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, en attente d'un agrément, a vivement réagi à la déclaration du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui avait indiqué, lors de son passage à la Radio nationale jeudi dernier, que l'agrément de nouveaux partis politiques est renvoyé au «moment opportun». Le PLJ dit rejeter les propos de Ould Kablia qui sont «sans fondement légal puisqu'ils violent l'article 42 de la Constitution et la loi organique sur les partis politiques». S'agissant du «moment opportun» derrière lequel se cache le pouvoir pour interdire la création de nouveau partis politiques, le parti de Mohamed Saïd estime que «le ministre de l'Intérieur semble ignorer qu'il n'y a pas de moment plus opportun pour l'ouverture du champ politique que la conjoncture actuelle, marquée par le réveil des peuples dans notre environnement géographique immédiat». Pour Mohamed Saïd, le pouvoir «s'inscrit une nouvelle fois à contre-courant de l'accélération de l'histoire qui libère les peuples des régimes qui ont longtemps humilié et étouffé leurs aspirations légitimes à la liberté et à la justice». Par ailleurs, le PLJ a estimé que le pouvoir, ébranlé par le risque de contagion, «tâtonne, improvise et recule sur tous les fronts en multipliant les mesures d'apaisement social».