La coordination nationale des quatorze ports du pays a rejeté le plan de privatisation mis en place par le gouvernement. Réunie hier et avant-hier à l'hôtel El Kettani, à Alger, cette coordination, et après avoir élu un nouveau président, en la personne de M. Driss, syndicaliste du port d'Oran, a longuement débattu du plan de privatisation des ports que les autorités ont commencé à mettre en application au port d'Oran, où deux journées de protestation avaient été organisées par les travailleurs, en septembre dernier. Cette privatisation consiste en la mise en place d'un cadre institutionnel et organisationnel régissant les ports et qui obéit à un impératif lié à la séparation entre les missions de puissance publique et de service public, d'une part, et les fonctions et activités économiques et non commerciales, d'autre part. Ce processus entrera en vigueur dès le 1er janvier 2006, date de la mise en œuvre des prébilans d'ouverture de leur capital. Les débats ont abouti au rejet catégorique de ce plan par la coordination, expliquant que « les chiffres d'affaires enregistrés ces dernières années par ces entreprises ont été multipliés, ce qui évacue de fait leur privatisation ». Devant cette situation, la coordination a appelé à deux journées de grève générale. L'une prévue le 5 décembre 2005, et à laquelle a appelé la coordination des Syndicats des entreprises portuaires, et l'autre prévue le 13 décembre et concerne uniquement les 14 ports du pays. Il est à signaler que cette coordination a exprimé « son soutien indéfectible » au secrétaire général du Syndicat national des douanes à la suite de sa suspension par la Direction générale des douanes.