Dans une lettre adressée au directeur d'Académie, dont copie a été remise à El Watan, des enseignants du collège base vie 4 de Mezguida, ex-Oued Ettolba, l'un des plus populaires et dangereux quartiers de la ville de Tiaret, disent «travailler dans des conditions déplorables dues aux longues et fréquentes coupures d'électricité». Une situation qui génère «la non fonctionnalité de certains équipements dont le gaz suscitant un grand malaise dans les classes et dans les laboratoires». Trop souvent, ajoutent les protestataires, «les enseignants sont obligés d'ouvrir les fenêtres pour atténuer l'obscurité avec tous les désagréments que cette approche suscite chez les élèves en cette période hivernale». La déclaration signée par la section syndicale de l'UNPEF fait aussi état «de l'insécurité de par l'absence d'un mur protecteur» car «les jeunes dévoyés du quartier ont trouvé un malin plaisir à s'y introduire, créant trop souvent de grandes peurs et paniques jusqu'aux sorties et rentrées des classes». Dans le secondaire, certains enseignants, notamment ceux du nouveau lycée à Zaaroura, évoquent «un manque d'équipements handicapant le travail» pour lequel ils ont observé un sit-in. D'autres expriment «des regrets de voir certains responsables cumuler des fonctions». Une situation qui ne cadre pas, selon eux, avec un travail à plein temps pour régler en temps réel les problèmes qui surviennent de temps à autre. Un mécontentement qui intervient au lendemain d'une lettre adressée par des enseignants au ministre de l'Education pour lui faire part de ce qu'ils vivent au quotidien non sans évoquer «la compromission et les passe-droits».