Quatre titulaires d'un magistère en science de l'information et de la communication ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Ils exigent la satisfaction totale et écrite de leur unique revendication : le droit à l'inscription en première année doctorale. Ils disent que leurs avant-projets de thèse de doctorat ont été rejetés d'une manière arbitraire par le comité scientifique du département. Il est à souligner que sur les 47 avant-projets bloqués suite à «la mauvaise interprétation de l'article 55 de décret relatif à la formation doctorale, seuls quatre ont été refusés. «Ils nous ont exigé la publication d'un article dans une revue scientifique renommée. Suite à notre appel, 41 avant-projets ont été débloqués et 4 rejetés. Ces derniers appartiennent aux quatre initiateurs de la protestation contre les décisions arbitraires», témoignent les membres du collectif SOS «doctorants» qui lancent un cri de détresse sur facebook. «Libérez la science, la science fera le reste», ont-ils affiché à l'entrée de leur faculté. Leurs avant-projets ont été soumis à l'évaluation de la commission dite d'experts ayant pour tâche l'étude des sujets de recherche proposés en post-graduation. La procédure que ces grévistes considèrent comme étant une violation du décret exécutif n° 98-254, relatif à la formation doctorale, à la post-graduation spécialisée et à l'habilitation universitaire. Les grévistes demandent à cet effet l'annulation de la commission dite d'experts et la sauvegarde des prérogatives du conseil scientifique démocratiquement élu. Ils dénoncent également la maltraitance manifestée à leur égard. «On nous a nommés le groupe de grillés, les quatre mousquetaires, les kamikazes…» Ces universitaires déplorent le silence complice des membres du conseil scientifique de ce département, avertissant la communauté universitaire de l'émergence de ce qu'ils qualifient de «mercenariat scientifique».