Le collectif Libérez Mohamed Gharbi (LMG) n'est pas près d'arrêter son combat. Pour exprimer ses inquiétudes de voir des lourdeurs administratives compromettre la libération conditionnelle de l'ancien moudjahid emprisonné, un sit-in est prévu pour le 12 mars 2011 à 11h, en face de la prison de Babar à Khenchla, et un autre le 15 mars 2011 devant le ministère de la Justice à Alger. Il y aura, justement, une quinzaine de personnes d'Alger et une dizaine de Annaba, qui feront le déplacement à Khenchela ce week-end, pour rejoindre les membres de sa famille et ses amis pour une énième mobilisation. Le combat de LMG a débuté en septembre 2010 et n'a cessé de s'étendre au fil des mois jusqu'à obtenir une grâce présidentielle le 4 décembre 2010, permettant ainsi à l'ancien patriote de bénéficier d'une libération conditionnelle. Emprisonné pour le meurtre de Ali Merad, terroriste repenti, qui le menaçait, Mohamed Gharbi, 75 ans, dont l'état de santé ne cesse de se dégrader, s'impatiente justement d'avoir un écho favorable à sa demande de libération déposée le 6 février, soit une semaine avant le 11 février, date à laquelle il a purgé la moitié de sa peine (10 ans). Il est libérable depuis cette date, mais le collectif LMG, redoutant les lourdeurs administratives, entendait, par cette action, accélérer la procédure et rappeler sa détermination à voir l'ancien moudjahid libéré. «La somme d'un million de dinars, collectée, a été encaissée il y a deux semaines par la famille Merad. Le dossier est bloqué à Oum El Bouaghi, chez le juge d'application des peines, et nous ne comprenons pas pourquoi la procédure n'avance pas alors que le président lui-même l'a gracié», s'étonne Khaled, un des initiateurs de LMG. Me Boutemine, avocat de l'ancien moudjahid, avait souligné dans un entretien accordé à El Watan il y a deux semaines que «la procédure de libération conditionnelle est dans le fond simple et rapide». «L'inquiétude sera de mise s'il n'est pas libéré début mars», avait-il précisé.