Le FFS conteste les résultats des dernières élections locales dans les communes de Iferhounène, Aït Khellili, Aït Aïssa Mimoun et Abi Youcef. Les responsables des sections locales de ce parti ont dénoncé hier, lors d'un point de presse, « la fraude » dont aurait profité le FLN dans ces localités. Les élus de la formation d'Aït Ahmed ont dénoncé également « le bourrage des urnes, le vote sans procuration et la manipulation des électeurs par les responsables de l'administration ». Ainsi, Djilali Kettane, élu FFS dans la commune d'Aït Khellili, a révélé que dans le centre de Sahel, sur 126 inscrits, 99 électeurs ont donné leurs voix, alors qu'ils sont résidents en France. Dans le même centre, révèle-t-il, 7 personnes ont voté alors qu'elles sont décédées. Dans la commune d'Iferhounène, l'élu du FFS, Ahmed Allab, a relevé que « le candidat tête de liste FLN a utilisé les moyens de la commune pour faire sa campagne. Nous avons également noté que dans trois bureaux, les urnes ont été bourrées, mais nos réclamations n'ont pas abouti ». Dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun, les responsables de la section locale ont dénoncé, entre autres, « l'appel fait à l'aide des hauts parleurs de la mosquée du village pour voter en faveur de la liste FLN ». Les élus de cette commune estiment que leur parti « a été spolié de deux sièges ». Les contestataires du FFS ont indiqué que dans les quatre cas, des recours ont été introduits, « mais la justice a rejeté nos plaintes pour vice de forme », a déploré, Djilali Kettane. Selon ces élus du FFS, les instances du parti vont saisir le Conseil d'Etat pour statuer sur ces cas. Ce mouvement de contestation des résultats survient alors que le wali de Tizi Ouzou procède à l'installation officielle des assemblées communales. L'élu d'Aït Khellili demande aux autorités « d'ouvrir des enquêtes administratives et judiciaires, et si l'on prouve que les cas qu'on soulève ne sont pas fondés, on est prêt à aller en prison ». La possibilité de retrait des élus du FFS de ces APC où il y a ballottage n'est pas à écarter, prévoit-on.